Les sanctions unilatérales US contre l'Iran entravent l'élaboration de décisions collectives des Six (Lavrov)

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LONDRES, 6 octobre - RIA Novosti. Les sanctions unilatérales américaines contre l'Iran ne contribuent guère à l'élaboration de décisions collectives des Six, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

"Cela ne va pas contribuer à la recherche de décisions qui puissent pousser l'Iran à un compromis", a notamment estimé le chef de la diplomatie russe à son arrivée à Londres pour participer à une rencontre ministérielle des Six.

"Si en adoptant cette loi unilatérale, les Etats-Unis essaient ainsi d'imposer leurs règles à la discussion au sein des Six, nous ne pouvons aucunement accepter de telles règles. Qui plus est, cela ne correspond pas du tout aux critères que nous avons concertés", a ajouté Sergueï Lavrov.

A part la Fédération de Russie et les Etats-Unis, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et la République populaire de Chine font partie des Six - pays médiateurs sur le dossier nucléaire iranien.

Par ailleurs, le ministre russe a qualifié de "plutôt défavorable" le contexte même dans lequel le Congrès américain avait adopté sa décision unilatéraliste sur les sanctions contre l'Iran.

"Cela ne va pas contribuer à la recherche de décisions qui puissent pousser l'Iran à un compromis. Si tout restait comme autrefois quand nous avons travaillé sans surprises, nous serions sans doute prêts à envisager, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU, des mesures supplémentaires pour faire pression sur l'Iran. Quoi qu'il en soit, il n'est pas question de punir ni d'isoler l'Iran, mais il s'agit des mesures qui doivent être tout d'abord graduelles et ensuite proportionnelles à la menace réelle que l'Iran représente effectivement pour le régime de non-prolifération", a indiqué M. Lavrov.

Et de faire remarquer que "seuls les experts de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) sont capables de définir le niveau effectif de la menace".

Les mesures qui peuvent être examinées doivent inciter l'Iran à réagir positivement aux exigences de l'AIEA, approuvées par le Conseil de sécurité de l'ONU, a relevé le chef de la diplomatie russe.

Selon Sergueï Lavrov, les mesures décidées par les Etats-Unis, ce sont des sanctions d'envergure qui ne sont pas du tout adéquates à l'actuel état du programme nucléaire iranien. Et de préciser qu'à part ces 164 centrifugeuses qui ne tournent d'ailleurs pas à plein rendement, d'après l'AIEA, il n'y a rien d'autre en Iran.

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