"Le problème de la violence en Irak est lié à l'absence de décision politique prise par tous les Irakiens sur la présence des troupes d'occupation, car l'occupation est l'une des causes de la crise actuelle en Irak", estime Moussa Sayyid.
Selon lui, "la présence de troupes étrangères en Irak conduit la lutte contre la violence dans le pays dans une impasse et ne contribue pas au règlement de ce problème".
Dès qu'aux Etats-Unis la date de l'annonce du calendrier de retrait des troupes d'Irak approche, l'effusion de sang s'aggrave dans le pays", a souligné l'analyste.
"Pour l'administration américaine, une guerre civile en Irak est, en quelque sorte, une issue à l'impasse irakienne, car les Américains reçoivent alors le droit légitime de renforcer leur présence dans le pays", a-t-il dit.
L'invention de nouvelles mesures de sécurité ne mettra pas un terme à la violence en Irak, affirme Moussa Sayyid.
"Ces dernières années, les troupes américaines et la police irakienne ont pris de nombreuses mesures en vue d'établir la sécurité dans le pays, mais, en fin de compte, une guerre civile non déclarée fait rage dans le pays, des dizaines de personnes sont tuées chaque jour", a poursuivi Moussa Sayyid.
"L'Irak est devenu un deuxième Liban qui est également morcelé selon les diverses confessions, mais sur une plus grande échelle", a-t-il résumé
Si la violence continue en Irak, elle peut s'étendre aux pays voisins vu la situation géographique de ce pays et de ses grandes dimensions, ce qui est en train de se produire petit à petit", estime l'analyste.