L'opérateur du GNE change de nom et s'installe en Suisse

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MOSCOU, 4 octobre - RIA Novosti. La société North European Gas Pipeline Company, opérateur du projet de Gazoduc nord-européen (GNE), a annoncé mercredi le changement de son nom, devenue Nord Stream AG, et l'ouverture de son premier bureau à Zoug, en Suisse.

La décision de rebaptiser la compagnie a été prise par ses actionnaires Gazprom, Wintershall (filiale de BASF) et E.ON Ruhrgas, a précisé un communiqué de Nord Stream.

"Cette idée mûrissait depuis longtemps: les actionnaires ont pris la décision, et la compagnie ainsi rebaptisée a ouvert aujourd'hui son premier bureau", a indiqué un porte-parole de Nord Stream.

Le bureau suisse de la compagnie emploiera presque trois quarts des effectifs prévus à hauteur de 70 personnes. La filiale de Nord Stream basée à Moscou qui remplira des fonctions auxiliaires se prépare à l'ouverture. A l'heure actuelle, les groupes de travail des actionnaires poursuivent l'étude des principaux aspects techniques, commerciaux, juridiques et écologiques du projet.

La coentreprise russo-allemande Nord Stream AG (initialement North European Gas Pipeline Company) a été fondée en décembre 2005 pour concevoir, construire et exploiter le nouveau gazoduc qui passera sous la mer Baltique. Elle est détenue à 51% par Gazprom, les autres 49% des actions étant divisées à égalité entre Wintershall et E.ON.

En 2000, la Commission européenne a attribué au gazoduc le statut de réseau énergétique transeuropéen (Trans-European Energy Networks, TEN-E). Ce statut a été confirmé en 2006.

"Cela veut dire que le projet est considéré comme prioritaire et que l'Union européenne le soutient et comprend son importance", a ajouté le responsable de Nord Stream, en rappelant que le projet visait à assurer le développement durable et la sécurité énergétique de l'Europe.

Long de 1.200 km, le Gazoduc nord-européen doit passer sous la mer Baltique en reliant le port russe de Vyborg au port allemand de Greifswald. La mise en service du gazoduc est programmée pour 2010. La première conduite, dotée d'une capacité annuelle de transport de 27,5 milliards de mètres cubes, sera lancée dans un premier temps. Elle sera ensuite doublée, la capacité globale du gazoduc passant ainsi à près de 55 milliards de mètres cubes par an.

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