"Les perspectives d'amélioration des relations avec la Géorgie dépendent entièrement du comportement à venir du régime (du président géorgien Mikhaïl) Saakachvili qui sait parfaitement ce qu'il faut faire pour modifier de manière cardinale sa politique antirusse et assainir les relations avec la Russie", a-t-il indiqué dans un entretien téléphonique avec le président en exercice de l'OSCE, le ministre belge des Affaires étrangères Karel De Gucht.
"En conséquence, il n'y a aucun besoin de médiation de la part de l'OSCE ou de quiconque pour une amélioration de ces relations", a déclaré le ministre russe.
Lors de cet entretien téléphonique, selon un communiqué publié sur le site officiel du ministère russe des Affaires étrangères, M. Lavrov a également remercié la Belgique pour ses efforts déployés en faveur de la libération sans condition des officiers russes détenus par les autorités géorgiennes.
Cinq officiers russes ont été arrêtés le 27 septembre en Géorgie. L'un d'entre eux a été libéré par la suite, et les quatre autres inculpés d'espionnage. La Russie a interprété l'arrestation de ses ressortissants et leur inculpation comme une provocation. Lundi, la Géorgie a transféré les officiers russes à l'OSCE, après quoi ils ont pu regagner leur pays.
MM. Lavrov et De Gucht ont également évoqué la réforme de l'OSCE en prévision de la réunion ministérielle de l'OSCE qui aura lieu en décembre prochain à Bruxelles et ont convenu de "rester en contact" sur la question, selon le communiqué de la diplomatie russe.
Mardi, le diplomate a jugé inutile une médiation extérieure pour normaliser les relations russo-géorgiennes, tout en avouant que des pays tiers y étaient activement engagés.
"Nous avons plus d'une fois sensibilisé ces pays tiers, plus précisément les bailleurs de fonds géorgiens, ceux qui fournissent des armes à la Géorgie, qui empêchent le Conseil de sécurité de l'ONU de prendre une décision obligeant la Géorgie à appliquer ses engagements. Nous les avons plus d'une fois averti du danger extrême que présentent le flirt avec le régime Saakachvili et l'encouragement de la politique menée par ce régime à l'égard de la Russie, de son propre peuple et des conflits qui s'éternisent sur le territoire géorgien", a indiqué M. Lavrov.
"La présence de pays tiers se fait sentir dans les relations russo-géorgiennes. Je pense que notre mission est de liquider ces sédiments à condition, bien sûr, que l'administration géorgienne soit capable de se débarrasser de cette surcharge artificielle et des démarches envenimant les relations russo-géorgiennes", a résumé le ministre russe.
