A plusieurs reprises, l'APCE s'est dite préoccupée par les problèmes de ces peuples. Il y a quelques années, l'Assemblée a mené des auditions spéciales sur les droits des peuples finno-ougriens en Russie. Depuis, les parlementaires européens ont à plusieurs reprises affirmé que les Finno-ougriens de Russie ont des possibilités limitées pour avoir une instruction et faire paraître des journaux et des livres dans leurs langues.
On a souvent affirmé que certains peuples (Maris, Komis, Oudmourtes) sont privilégiés par rapport aux autres peuples finno-ougriens de Russie (Veps, Ijora, Vod).
S'entretenant avec les journalistes à l'occasion de l'ouverture d'une exposition consacrée aux peuples finno-ougriens, le représentant plénipotentiaire adjoint du président russe dans la Région fédérale de la Volga, Vladimir Zorine, a qualifié ces affirmations de "politiquement teintées".
A ce jour, la Russie compte 3 millions de représentants des peuples finno-ougriens (30 millions dans le monde), "aussi bien des peuples finno-ougriens nombreux (les Mordves : 1,8 millions de personnes) que des petites ethnies (les Ijora : près de 500 personnes), a-t-il indiqué.
M. Zorine a rejeté les accusations de l'APCE selon lesquelles ces peuples n'auraient pas assez de moyens pour préserver leurs langues. A ce jour, 13 journaux paraissent en mari dans la république Mari-El, huit en mordve en Mordovie et 25 en oudmourte en Oudmourtie, a-t-il ajouté. "80% des écoliers dans la République Mari-El apprennent le mari", a précisé M. Zorine.
