"De nombreuses tentatives d'impliquer Erevan, Moscou ou Washington dans des différends ont déjà été entreprises par la Géorgie, ce qui témoigne de son complexe d'infériorité politique, qui se traduit par l'internationalisation à outrance de tous les problèmes", a rappelé le politologue.
Selon le chercheur, bien des choses en Géorgie s'expliquent par les besoins de la lutte politique intérieure.
"D'une part, on observe, chez les dirigeants géorgiens, une certaine paranoïa, et c'est visible même de Washington. De l'autre part, un processus de lutte politique se développe au sein de la direction du pays et l'unité qui existait récemment encore fait défaut aujourd'hui", a expliqué le chercheur.
Selon lui, l'élite politique américaine est de plus en plus critique envers les dirigeants géorgiens.
"Cette déception s'explique par le fait que le comportement de la Géorgie est loin d'être dans tous les cas professionnel et objectif et que, sentant un appui de la Maison-Blanche qui n'est pas toujours aussi important qu'on ne le croit, Tbilissi entreprend des démarches parfois politiquement incorrectes", a estimé l'expert.
Selon lui, si cette ligne est poursuivie, l'agacement de Washington augmentera et les dirigeants géorgiens verront leur réputation se réduire dans le monde et la région".
"C'est mauvais pour tout le monde, car cela risque de déstabiliser la situation dans la région", a conclu Nikolay Zlobin.
