"La Russie doit agir avec circonspection, supporter les petites piques, sans oublier que des contradictions intérieures conduiront le régime de Saakachvili à un effondrement dans les mois à venir", a estimé M. Babourine dans un entretien à RIA Novosti jeudi.
De la Russie, "M. Saakachvili attend une réaction orageuse, évitons donc d'entrer dans son jeu, même si les bassesses comme l'arrestation de nos militaires ne doivent pas être pardonnées", a indiqué le député russe.
La situation en Géorgie évolue à une vitesse vertigineuse, M. Saakachvili sent le sol se dérober sous ses pieds, la côte de popularité des autorités a chuté à 12%, a noté M. Babourine.
Dans ces conditions, l'équipe de M. Saakachvili a opté pour la confrontation armée directe avec la Russie dans l'espoir que "son protecteur d'outre-Atlantique lui viendra en aide".
"Je pense que Tbilissi manque d'intelligence pour concocter tout cela lui-même, sans la CIA", a estimé le député.
Selon lui, ce n'est pas un hasard si ces événements coïncident avec le début des vendanges, car "les viticulteurs sont sur le point de demander des comptes à M. Saakachvili pour la rupture des relations avec la Russie".
Ces dernières 24 heures six militaires russes, accusés d'"espionnage", ont été arrêtés à Tbilissi.
Jeudi, le vice-premier ministre et ministre de la Défense, Sergueï Ivanov, a annoncé que la nuit dernière six soldats et un officier subalterne ont été arrêtés et roués de coups à Batoumi, les armes et le camion dans lequel ils se trouvaient ont été confisqués. "Vers trois heures du matin, ils ont été relâchés", a précisé le ministre.
Le ministre a qualifié ce geste des autorités géorgiennes d'acte "arbitraire" et de manifestation d'"hystérie".