"Ces démarches des fonctionnaires du MID de la Fédération de Russie ne contribuent nullement à la normalisation et à l'harmonisation des rapports russo-ukrainiens. Elles ne font qu'attiser le problème linguistique artificiellement créé, lequel, d'après les résultats de sondages, n'est pas primordial pour la population de toutes les régions de l'Ukraine", peut-on lire dans la déclaration diffusée mercredi par le service de presse du bloc.
Les auteurs de la déclaration qualifient "d'absurde diplomatique" le fait qu'un pays puisse exiger des collectivités locales d'un autre pays d'utiliser une langue donnée.
"La situation autour de la discrimination de la langue russe en Ukraine ne peut plus être ignorée ou présentée comme un phénomène insignifiant" avait fait savoir le département de l'information et de la presse du MID.
"Les oppresseurs de la langue russe en Ukraine doivent enfin comprendre que le bilinguisme en Ukraine est un phénomène historique, c'est pourquoi éradiquer le russe (�) est tout simplement contreproductif", était-il dit dans le commentaire.
Au MID, on explique également que le russe est surtout banni au sein des collectivités locales de certaines régions d'Ukraine occidentale. Le "verrouillage" à l'égard du russe y touche non seulement la communication officielle mais aussi la communication de la vie de tous les jours.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait regretté que "le ministère de la Justice ukrainien se soit engagé, à côté des forces nationalistes de droite, dans cette campagne peut reluisante".