Transnistrie: partis et ONG refusent leur confiance au chef de la mission de l'OSCE en Moldavie

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Partis politiques et ONG transnistriennes refusent leur confiance au chef de la mission de l'OSCE en Moldavie Louis O'Neill suite à ses propos au sujet du référendum sur l'indépendance qui s'est déroulée dans la république autoproclamée le 17 septembre.
TIRASPOL, 26 mars - RIA Novosti. Partis politiques et ONG transnistriennes refusent leur confiance au chef de la mission de l'OSCE en Moldavie Louis O'Neill suite à ses propos au sujet du référendum sur l'indépendance qui s'est déroulée dans la république autoproclamée le 17 septembre.

"Nous refusons notre confiance à M. O'Neill et nous exigerons son interdiction de séjour sur le territoire de la Transnistrie", peut-on lire dans la déclaration des partis politiques et ONG transnistriens.

Les propos du représentant de l'OSCE aggravent encore plus les rapports entre la Moldavie et la Transnistrie, soulignent les auteurs du document.

La déclaration exige du président transnistrien Igor Smirnov de charger le ministère des Affaires étrangères de la république autoproclamée d'interdire de séjour le chef de la mission de l'OSCE en Moldavie sur le territoire de la Transnistrie. Des copies du document ont été adressées au président en exercice de l'OSCE, Karel de Gucht et au ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

La semaine dernière, lors d'une conférence de presse dans la capitale moldave Chisinau, le chef de la mission de l'OSCE a déclaré que les autorités transnistriennes avaient exercé des pressions sur les participants au référendum et que, de ce fait, les résultats de ce dernier ne méritaient pas la confiance.

"Ces derniers mois nous avons été témoins d'une campagne de propagande dans laquelle l'idée d'indépendance de la région et la nécessité de son alliance avec la Russie étaient imposées à la population. Dans ces conditions, personne n'est en mesure de mettre au point librement sa volonté politique ni de l'exprimer ", avait alors affirmé M. O'Neill.

Mardi, le président de la Commission électorale centrale de Transnistrie, Petr Denissenko, a rendu publics les résultats définitifs du référendum. A la question "Appuyez-vous la ligne d'indépendance de la Transnistrie, avec son rattachement ultérieur librement consenti à la Fédération de Russie?", 97,1% des votants ont répondu par un oui et 1,9% par un non.

A la deuxième question - "Jugez-vous possible de renoncer à l'indépendance de la Transnistrie avec son entrée à la Moldavie", 3,3 % des électeurs ont répondu par un oui et 94,4% des électeurs par un non.

Les observateurs internationaux qui ont contrôlé le déroulement du plébiscite ont déclaré dans leur conclusion conjointe "qu'aucune infraction aux principes du droit universel, égal et direct, du scrutin secret, n'a été révélée au cours du référendum" et que "les faits d'influence de la part des organes du pouvoir d'Etat de la Transnistrie et des collectivités locales n'ont pas été enregistrés", peut-on lire dans leur conclusion.

Plus de 130 observateurs des pays de la CEI et d'Europe occidentale ont pris part au monitorage.

La Transnistrie, zone la plus industrialisée de l'ancienne République soviétique de Moldavie et peuplée aux deux tiers par des Slaves, a proclamé son indépendance envers Chisinau en 1992, après la dislocation de l'URSS et à l'issue de plusieurs mois de guerre contre les forces moldaves. Depuis, Tiraspol (capitale de la Transnistrie) refuse de reconnaître la souveraineté moldave sur son territoire et applique une politique de fait indépendante.

Le 17 septembre, la république autoproclamée a tenu un référendum sur l'indépendance, très largement remporté par les partisans du rattachement de la région à la Russie.

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