Les armements russes largement contrefaits à l'étranger (Rosoboronexport)

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Au Salon international AAD - Africa Aerospace and Defence 2006 au Cap - les experts russes ont une nouvelle fois constaté que leurs conceptions étaient souvent exposées sous d'autres marques et sans aucune référence à la Russie, rapporte le quotidien Vremia Novosteï.
MOSCOU, 26 septembre - RIA Novosti. Au Salon international AAD - Africa Aerospace and Defence 2006 au Cap - les experts russes ont une nouvelle fois constaté que leurs conceptions étaient souvent exposées sous d'autres marques et sans aucune référence à la Russie, rapporte le quotidien Vremia Novosteï.

C'est ce que fait par exemple l'entreprise polonaise Bumar. Même sur leurs plaquettes de présentation, il est clair que leur système de missiles antiaérien n'est rien d'autre qu'une réplique exacte de la batterie russe ZU-23. Seulement, sur les bords de la Vistule, on la désigne autrement: ce n'est plus le ZU-23 mais le ZU-23-2KG. Les Polonais excellent également dans l'imitation du BMP-1, véhicule de combat d'infanterie, pour la production duquel ils avaient, en leur temps, une licence soviétique. "Mais les licences délivrées par l'URSS aux pays du traité de Varsovie ont toutes expiré", a expliqué à Vremia Novosteï le chef de la délégation de Rosoboronexport, exportateur unique d'armes russes, Nikolaï Demidiouk.

La liste des "copies" ne s'arrête pas là. Les Chinois fabriquent une imitation des missiles sol-air portables russes Igla et copient les lance-roquettes multiples Smertch. Imaginez qu'un Igla tombe entre les mains de terroristes: c'est la Russie qu'on accusera en premier! Le canadien Newcon, qui a une filiale en Afrique du Sud, présente un viseur à vision nocturne copié sur une autre conception russe.

D'ailleurs, aucune des copies ne peut égaler l'original. Un véhicule de combat d'infanterie amphibie "modernisé" par une entreprise européenne a, par exemple, coulé. Dans un char imité, un obus a explosé et tué l'équipage. Les spécialistes de Rosoboronexport ont même raconté à Vremia Novosteï que, dans un pays maîtrisant les hautes technologies, on a voulu copier le chasseur MiG-25. D'apparence, l'appareil ressemblait à l'original russe. Seulement, il volait un peu autrement... Et les imitateurs ont dû faire appel au constructeur russe.

Le non respect de la propriété intellectuelle pour le seul fusil d'assaut Kalachnikov fait perdre à la Russie jusqu'à 2 milliards de dollars par an. Il est difficile de poursuivre en justice les auteurs de contrefaçons. En raison notamment de l'absence d'actes juridiques internationaux et du coût élevé des procédures qui dépassent parfois le manque à gagner. Une lueur d'espoir existe tout de même: l'ONU est en train d'élaborer un programme de lutte contre les armes d'infanterie contrefaites et des actes juridiques appropriés.

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