65e anniversaire de la reconnaissance officielle par Moscou du mouvement gaulliste de « La France libre »

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N otre observateur Valentin Dvinine écrit : « C’était pendant la Seconde guerre mondiale, une période dure dans l’histoire de la France contemporaine.
 Notre observateur Valentin Dvinine écrit  : « C’était pendant la Seconde guerre mondiale, une période dure dans l’histoire de la France contemporaine. En 1940, la IIIe République a été défaite par l’Allemagne fasciste : la plus grande partie du territoire français a été occupée par les troupes allemandes, alors que le reste se trouvait sous le régime de Vichy, devenu complice des nazis.
Le général Charles de Gaulle, fondateur du mouvement patriotique « La France libre », se trouvait parmi les Français qui ne sont pas soumis au régime traître. Il considérait que la France a subi cette défaite essentiellement parce qu’elle « n’était pas avec la Russie ». Lorsque, après l’agression des nazis en juin 1941, notre pays est entré en guerre, de Gaulle a compris avant les autres personnalités occidentales le rôle décisif de l’Union Soviétique pour assurer la victoire sur l’Allemagne hitlérienne. En septembre 1941, dans un message adressé à la direction soviétique, il écrivait « En jetant toute sa puissance contre l’agresseur, l’URSS a donné à tous les peuples aujourd’hui opprimés la certitude de leur libération ».
Il convient de noter, poursuit notre observateur, que l’attitude des alliés de la coalition anti-hitlérienne envers le mouvement de la « France libre » était très menacée. Les Etats-Unis ont longtemps ignoré de Gaulle, tandis que la Grande-Bretagne, tout en le soutenant, comptait – comme l’a écrit plus tard de Gaulle dans ses « Mémoires » — « en tirer dans une certaine mesure des avantages territoriaux au détriment de la France ».
Seule Moscou soutenait sans réserves la « France libre ». Répondant le 26 septembre 1941 au message du général de Gaulle, l’Union Soviétique l’a reconnu comme « le dirigeant de tous les Français libres, où qu’ils soient ». Le gouvernement soviétique a exprimé sa ferme résolution « d’assurer le rétablissement complet de l’indépendance et de la grandeur de la France après la victoire commune sur l’ennemi commun ». Répondant à ce message de Gaulle s’est engagé au nom des Français libres à « combattre aux côtés de l’URSS et de ses alliés jusqu’à la victoire finale sur l’ennemi commun et à prêter à l’URSS aide et assistance dans cette lutte par tous les moyens dont il disposait ».
Ces moyens étaient, certes, assez modestes, poursuit Valentin Dvinine. Et pourtant, fin 1942, de Gaulle a envoyé dans notre pays un groupe de pilotes français, qui devait servir de base à la formation du régiment légendaire « Normandie-Niémen ».
Le président de France Jacques Chirac et le président de Russie Vladimir Poutine, en visite de travail à Paris, ont inauguré vendredi dernier à l’aéroport du Bourget dans la banlieue parisienne un monument aux pilotes français et aux mécaniciens russes du régiment légendaire. Les pilotes français ont participé à 869 combats aériens, ayant détruit 273 avions allemands.
Certes, par rapport à l’ampleur des hostilités sur le front soviéto-allemand, la participation de ce régiment avait, de l’aveu des Français eux-mêmes, une portée plutôt symbolique. Mais c’était la seule formation armée de pays occidentaux qui ait lutté côte à côte avec les forces soviétiques sur le front décisif de la 2e guerre mondiale. Et ce fait avait une immense portée politique, consolidant les positions de la France comme membre de la coalition anti-hitlérienne.
Cela a également contribué à rehausser le prestige du Comité français de libération nationale, dirigé par de Gaulle, comme organe interprétant les intérêts nationaux de la République Française. Londres et Washington ne s’y étaient-ils pas opposés au début ? Il ne serait pas exagéré de dire, poursuit notre observateur, que la politique des rapports alliés avec Moscou, pratiquée par de Gaulle, a assuré à la France une place parmi les puissances victorieuses qui devaient recevoir en mai 1945 la capitulation inconditionnelle de l’agresseur nazi.
Synthétisant l’expérience de la Seconde guerre mondiale, le général de Gaulle a abouti, encore avant la fin des hostilités, à la conclusion suivante : « Pour la France et la Russie être unies, c’est être fortes ; se trouver séparées, c’est se trouver en danger. En vérité, il y a là comme un impératif catégorique de la géographie, de l’expérience et du bon sens ».

Des changements profonds se sont produits depuis en Europe et dans le monde. Il n’existe plus sur le continent européen d’Allemagne militariste, ayant déchaîné deux guerres mondiales. La guerre froide s’est terminée. Or, la France et la Russie ont toujours besoin de promouvoir une coopération étroite qui n’est maintenant dirigée contre aucun pays et dépasse le cadre du continent.
La coopération entre Moscou et Paris a accédé, surtout ces dernières années, a un niveau plus élevé de partenariat stratégique dans la lutte contre les défis de notre temps, comme le terrorisme international ou la menace de prolifération des ADM. Dans des conditions géopolitiques nouvelles les efforts concertés de la Russie et de la France ont constitué un facteur important de garantie de la sécurité et de la stabilité sur la planète.
C’était un commentaire de Valentin Dvinine.
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