D'abord, Angela Merkel est arrivée à Compiègne, ensuite le président russe Vladimir Poutine. Le président français Jacques Chirac les a accueillis à l'entrée du château royal.
Comme l'a appris RIA Novosti auprès d'une source au Kremlin, Vladimir Poutine, Jacques Chirac et Angela Merkel examineront avant tout les questions stratégiques des rapports entre la Russie et l'Union européenne : à partir du 1er janvier 2007, l'Allemagne assumera pendant six mois la présidence de l'UE.
En outre, selon la source, les leaders des trois pays examineront les perspectives du renouvellement de la base juridique des rapports Russie-UE à la lumière de l'expiration en 2007 de l'Accord de partenariat et de coopération signé en 1994 et ébaucheront les repères du travail sur un nouveau document.
Les présidents russe et français et la chancelière de RFA échangeront leurs vues sur la mise en �uvre des résultats du sommet du G8 de Saint-Pétersbourg compte tenu de la présidence du G8 qu'assumera l'Allemagne l'année prochaine année.
La source a fait remarquer que l'approfondissement de la coopération entre la Russie, la France et la RFA dans l'industrie et le secteur énergétique serait en bonne place à l'agenda de la rencontre.
Vladimir Poutine, Jacques Chirac et Angela Merkel examineront également les problèmes du règlement de la crise proche-orientale, ainsi que la situation autour du Liban et de la Syrie, le dossier nucléaire iranien, la situation au Kosovo, en Afghanistan et dans d'autres zones de conflits, y compris en Irak.
Les premiers souverains français choisirent Compiègne en tant qu'une de leurs résidences dès les VIII-IXes siècles de notre ère. Les représentants des quatre dynasties qui s'étaient succédées s'y installèrent ou séjournèrent temporairement : les Mérovingiens, les Carolingiens, les Capétiens et les Bourbon.
Jeanne d'Arc fut capturée en 1430 à Compiègne.
Le 7 novembre 1918, dans le train du maréchal Foch qui se trouvait dans la forêt de Compiègne, les représentants du commandement allemand signèrent un accord d'armistice qui signifiait, en fait, leur capitulation dans la Première Guerre mondiale. 22 ans plus tard, pendant la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne prit sa revanche : Hitler ordonna de rechercher le wagon du maréchal Foch et le faire parvenir dans la forêt de Compiègne pour que les Français y signent leur capitulation.
A présent, au Musée d'armistice situé dans cette forêt, on voit une copie de ce wagon : son original fut brûlé en 1945 par les Allemands.