Au cours de leur rencontre tripartite qui se tiendra samedi dans une banlieue de Paris, Vladimir Poutine, Jacques Chirac et Angela Merkel examineront la mise en oeuvre des projets dans les domaines de l'aéronautique, de l'espace, de l'infrastructure des transports, ainsi que les rapports entre la Russie et l'UE.
Selon Vladislav Belov, d'autres pays, "s'ils le veulent et s'ils en sont capables", peuvent se joindre à ce format. D'ailleurs, comme l'a souligné l'expert, le nombre restreint de participants rend ces rencontres plus constructifs, cela atténue les conflits et les contradictions lors de l'examen de tels ou tels problèmes.
"A mon avis, la "troïka" acquiert un nouveau contenu concret. Nombreux étaient ceux qui l'avaient oubliée après les élections en Allemagne à l'automne 2005, lorsqu'on estimait que la troïka précédente "Russie-Allemagne-France" n'était possible que grâce aux sympathies personnelles entre les dirigeants de ces Etats", a fait remarquer Vladislav Belov.
"Le remplacement de Gerhard Schröder par Angela Merkel dans la "troïka" souligne le caractère objectif de ce format exempt d'amitiés ou d'aversions personnelles, de rapports personnels particuliers", a-t-il souligné.
En plus des problèmes communs - le problème nucléaire iranien, l'Irak et le règlement de la crise au Proche-Orient - les rapports entre la Russie et l'UE seront également abordés à la rencontre, a indiqué l'expert, en rappelant qu'à partir du 1er janvier 2007 l'Allemagne assumera la présidence de l'Union européenne.
"Ce sera une période assez difficile pour le développement des rapports entre la Russie et l'Union européenne du point de vue de l'adoption d'un nouveau document qui doit remplacer l'Accord de partenariat et de coopération entre la Russie et l'UE signé en 1993 et entré en vigueur en 1997", estime l'expert russe.
A son avis, les leaders des trois pays peuvent également élaborer des recommandations concernant le développement des rapports entre la Russie et de l'Union européenne dans le cadre de la coopération entre diverses structures non étatiques.
"J'ai en vue la coopération entre EADS, consortium aéronautique européen, et la corporation aéronautique russe en voie de création qui représentera les intérêts de compagnies comme MIG, Sukhoi et Irkut. Cette coopération fera l'objet de la discussion, mais je ne crois pas qu'il soit question de la satisfaction des intérêts concrets de la Russie dans le cadre de la direction du consortium"", a fait remarquer Vladislav Belov.
En ce qui concerne le développement des rapports entre la Russie et l'Allemagne, il a déclaré: "L'année écoulée a confirmé que les rapports entre la Russie et l'Allemagne reposent sur un fondement solide, sur les intérêts mutuels déterminés par ces rapports".