"Avant de définir le statut du Kosovo il importe de rétablir l'ordre public et d'arrêter la discrimination des Serbes et autres minorités ethniques par la majorité albanaise", a-t-il déclaré intervenant jeudi devant la 61e session de l'Assemblée générale de l'ONU.
M. Tadic a appelé l'ONU à préserver les frontières de tous les Etats balkaniques dans leur état actuel afin d'éviter une nouvelle vague de violences. Le Kosovo contrôlé par l'ONU dispose de vastes prérogatives permettant à l'autonomie d'avoir accès au soutien financier international, a-t-il indiqué.
"La Serbie et les Balkans doivent se transformer en un territoire où tous les problèmes seront réglés par la voie pacifique", a estimé le président serbe.
Belgrade, a poursuivi M. Tadic, entend édifier ses relations avec l'autonomie sur la base du soutien aux transformations démocratiques et du rétablissement économique.
"Pour être prospère, la Serbie démocratique a besoin d'un Kosovo lui aussi prospère", a déclaré M. Tadic.
Formellement, le Kosovo fait partie de la Serbie mais après la guerre de 1999 menée par l'OTAN et perdue par Belgrade la province est gouvernée par une administration onusienne.
Les Albanais, qui représentent 90% de la population du Kosovo, cherchent à obtenir leur indépendance totale vis-à-vis de la Serbie. Les premières négociations entre Belgrade et Pristina, en juillet 2006 à Vienne, n'ont débouché sur aucun compromis.