"Au cours de ces quinze dernières années, nous avons édifié deux Etats, l'Arménie et le Haut-Karabakh, et c'est là une avancée significative", a déclaré M. Goukassian.
S'agissant du problème du Haut-Karabakh, son président a noté que la république non reconnue vivait actuellement selon la formule "Qui veut la paix prépare la guerre", puisque cela était dicté par les réalités régionales.
"Naturellement, nous devons être attentifs aux questions de sécurité, et notre armée doit être puissante et moderne. Mais la guerre se poursuit sur les fronts économique, politique et culturel, et nous sommes voués à une victoire sur ce plan également", a indiqué M. Goukassian.
"Nous avons vaincu dans la guerre qui nous a été imposée, mais la vie a démontré qu'une guerre ne règle pas tous les problèmes. Nous devons trouver une solution négociée au problème du Karabakh et aux questions relatives à l'existence de la nation", a ajouté le président de la république du Karabakh.
Enclave presque entièrement peuplée d'Arméniens, le Haut-Karabakh bénéficiait, au sein de la république soviétique d'Azerbaïdjan, du statut de région autonome. En 1988, à la faveur de la pérestroïka gorbatchévienne, la population locale a exigé la réunification de l'enclave à la république soviétique d'Arménie. Malgré de multiples tentatives de Moscou de faire revenir le calme dans le pays, une véritable guerre a éclaté entre la région et l'Azerbaïdjan après la chute de l'URSS en 1991. Depuis, des négociations sont en cours à différents échelons entre Bakou et Erevan.
