"Il ne serait pas dans l'intérêt de l'entreprise d'élargir son groupe d'actionnaires industriels clés", ont-ils affirmé dans une déclaration diffusée à Paris, ajoutant qu'ils ne voyaient pas non plus l'intérêt de modifier l'actuelle structure de gouvernance du groupe.
En commentant la récente prise d'une participation de 5% au capital du groupe par la banque publique russe Vneshotrgbank, les coprésidents ont souligné qu'ils étaient "favorables à tout investissement dans le capital d'EADS".
Les règles de gouvernance adoptées lors de la création d'EADS prévoient que les droits majoritaires stipulés dans le pacte des actionnaires clés du groupe ne peuvent pas être contournés par une participation individuelle à la partie du capital du groupe qui reste en négociation libre, ont-t-il rappelé.
Conformément à ce pacte conclu en 2000, les membres du conseil des directeurs du groupe sont nommés par les actionnaires clés qui sont l'Etat français et le groupe français Lagardère (qui détiennent actuellement 29,99% chacun, mais Lagardère a annoncé la prochaine vente de la moitié de sa participation), le constructeur allemand DaimlerChrysler (22,49%) et l'Etat espagnol qui possède, via le holding SEPI, une participation de 5,48%.
Les actions du groupe en négociation libre sur les marchés financiers représentent actuellement 42,04% du capital d'EADS.
L'assistant du président russe Sergueï Prikhodko, commentant l'achat par Vneshtorgbank de 5% du capital d'EADS pour 1 milliard de dollars, n'avait pas exclu mardi dernier que la banque publique russe puisse chercher à prendre une minorité de blocage dans le groupe européen.
"Si nous parvenons un jour à définir un intérêt économique commun, nous insisterons pour détenir au moins une minorité de blocage", avait-il déclaré aux journalistes.