"L'étude de la culture de chacun des peuples de la Fédération de Russie, voilà qui conduira à la concorde dans le pays. Chacun doit connaître ceux qui vivent à côté de lui, car cela fait naître en lui le respect envers eux", a-t-il indiqué.
Vsevolod Loukhovitski, dirigeant de l'ONG "Enseignants pour la liberté de conscience", a souligné de son côté que des cours facultatifs consacrés aux questions de la religion étaient déjà ouverts dans 40 entités de la Fédération. Selon lui, si ces cours devaient perdre leur caractère facultatif, cela constituerait une violation directe des droits des parents et de l'enfant.
En Russie, il est impossible d'enseigner une seule discipline idéologique ou éducative. "Laissons l'éducation idéologique aux familles. Nous ne sommes pas un Etat d'une uniformité écrasante, nous devons penser aux droits de chacun", a-t-il précisé.
Nikolaï Chabourov, directeur du Centre d'études des religions auprès de l'Université russe des sciences humaines, a indiqué que les partisans de l'enseignement obligatoire des "Fondements", alléguant leur contenu laïc et préconisant l'officialisation à l'école du catéchisme, enfreignaient le droit des autres à la liberté de conscience et de pensée.
Le père Alexandre (Makarov) a de son côté déclaré qu'on ne pouvait étudier l'histoire de la Russie et sa culture sans étudier l'orthodoxie. "Une fois enseignée à l'école, l'orthodoxie permettra aux enfants de revenir à leurs racines et de s'identifier au peuple dont ils sont issus", a-t-il ajouté.