En juillet dernier, les réponses étaient plus optimistes : 44% et 39% respectivement.
Au mois d'août, 23% des personnes interrogées estimaient que l'actuel gouvernement était capable d'améliorer la situation dans le pays et 40% ne l'espéraient même pas. Un mois avant, les gens comptaient davantage sur le gouvernement: 29% et 35% respectivement.
Seulement un sondé sur cent a la certitude d'exercer personnellement une influence sur la vie politique et économique, 9% la juge possible et 87% ne s'en aperçoivent pas. Plus de la moitié des personnes interrogées (53%) se sentent libres et 44% ne se considèrent pas comme tels.
L'attitude envers le président Poutine change peu depuis plusieurs années. Comme avant, un peu plus de la moitié des gens ont de lui une opinion modérée, attentiste, près d'un tiers a émis un avis positif et environ 10% une opinion négative.
Au mois d'août, 14% sympathisaient avec les communistes, 14% avec les démocrates, 11% avec le parti au pouvoir (Russie Unie), 4% avec les "patriotes", 3% avec d'autres partis politiques et 45% avec aucun d'entre eux. La comparaison avec les résultats du PCUS reste un critère historiquement justifié du succès de l'activité politique. Seulement 23% des sondés sont enclins à penser que Russie Unie est le PCUS d'aujourd'hui. 54% rejettent cette identification.
Plus de la moitié des personnes interrogées souhaite des "élections honnêtes" mais seulement un tiers espère que tel sera le choix de Poutine (les prochaines législatives auront lieu à la fin de l'année prochaine et la présidentielle en mars 2008).
Si la présidentielle se déroulait dimanche prochain (et si la Constitution n'interdisait pas au chef de l'Etat de briguer un troisième mandat), 40% des sondés voteraient Poutine. Les autres candidats éventuels obtiennent entre 1% et 4%. 22% des personnes interrogées n'ont pas nommé de candidat préféré, 5% voteraient contre tous, 10% ne se rendraient pas aux urnes, 36% soutiendraient le "successeur" (candidat proposé par Poutine), 15% préféreraient un candidat "absolument autre", pour 36% le choix dépendrait des circonstances et 12% sont sans opinion.
En ce qui concerne la situation au Caucase du Nord, 1% des sondés la trouve bonne, 10% calme, 70% tendue, 12% critique et explosive, 19% espèrent une amélioration dans les douze mois à venir, 12% s'attendent à une aggravation et 56% ne prévoient pas de changement.
La moitié (51%) des personnes interrogées pense que la guerre en Tchétchénie dure toujours et 37% sont persuadés que la vie y reprend son cours normal.
Pour ce qui est de la politique extérieure, les opinions sur l'Iran sont intéressantes : 34% inclinent à penser que l'Iran présente actuellement une menace à la sécurité dans le monde, 45% ne partagent pas cet avis. Si l'affaire dégénère en conflit entre les Etats-Unis et l'Iran, 3% estiment que la Russie devra soutenir les Etats-Unis, 5% pensent qu'elle sera amenée à prendre parti en faveur de l'Iran, 17% suggèrent qu'elle doit louvoyer entre des deux pôles tout en veillant à ses propres intérêts, 34% préconisent un rôle de médiateur et 34% sont contre toute ingérence dans ce conflit.
Les opérations lancées par les Etats-Unis sous la bannière de la lutte contre le terrorisme (en Afghanistan, en Irak et ailleurs) ont été un succès pour 16% des sondés, un échec pour 56%, elles ont eu pour 14% un effet contraire stimulant la croissance du terrorisme.
Le sondage a été réalisé du 18 au 21 août auprès d'un échantillon de 1600 personnes dans 128 localités de 46 régions du pays, avec une marge d'erreur de 3% maximum.
