Les parlementaires estiment que le financement public du secteur est insuffisant.
Intervenant mercredi devant le comité, son président, Valeri Iazev, a noté que le nombre d'aérodromes dans le pays s'est réduit de plus de trois fois depuis 1992, passant de 1302 à 383. L'usure des pistes d'atterrissage atteint 80%, une situation analogue s'est créée dans l'équipement lumineux des aérodromes.
Les députés constatent que les ressources prévues par le budget 2006 - 21 milliards de roubles (617,6 millions d'euros) - sont nettement insuffisantes. Les besoins du secteur s'élèveront à 25-30 milliards de roubles annuellement durant les cinq à sept années à venir.
A plus de 70%, les compagnies aériennes russes réalisent leurs vols avec des avions fabriqués dans les années 1960 et 1970, qui ne correspondent plus aux normes techniques modernes et qui sont en fin de vie, relèvent les parlementaires.
Le parc d'avions russes représente 2 528 vaisseaux qui sont très lentement remplacés par de nouveaux appareils de fabrication russe. Ces quinze dernières années, les compagnies aériennes russes n'ont acquis que 36 Iliouchine-96, Tupolev-204 et 214 et Iliouchine-114, constatent les députés.
La lenteur avec laquelle avance le rééquipement du parc pousse les compagnies aériennes russes à acheter des avions sur le marché secondaire à l'étranger. Maintenant, elles comptent 166 appareils d'occasion.
S'agissant de l'état général du parc aérien russe, le comité parlementaire souligne que la part du nouveau matériel de fabrication nationale ne représente que 8%.
D'autre part, on assiste au vieillissement du personnel, l'âge moyen des pilotes étant de 49 ans, alors que la qualité de la formation des jeunes laisse à désirer, rappellent les députés. "Le travail de perfectionnement des programmes nationaux de formation du personnel navigant est pratiquement mis en veilleuse ou s'effectue à un rythme extrêmement lent", affirment-t-il.