Le club bavarois fait incontestablement figure de favori face aux moscovites, qui jouent à l'extérieur et n'ont jamais gagné dans leurs confrontations avec le multiple champion de la Bundesliga (4 victoires pour le Bayern et deux nuls), et n'ont remporté dans l'histoire des coupes européennes qu'une seule victoire à l'extérieur face à un club allemand, pour 9 défaites et trois nuls. Quant à leur adversaire du jour, il n'a perdu qu'une seule fois sur son terrain face à un club russe, qui n'est autre que le Lokomotiv Moscou.
A l'approche du match, les déclarations des joueurs, entraîneurs et responsables de clubs se sont multipliées.
Le Bayern, "c'est un char d'assaut allemand. Une équipe très forte si l'on regarde les noms des joueurs. Mais sur le terrain, les noms ne veulent plus rien dire, et les joueurs peuvent se sentir plus ou moins bien. Bien sûr, nous avons nos chances. De plus, ils ont eux-aussi remanié leur équipe. Ballack, la star numéro un du club, est parti", a commenté Sergueï Chavlo, président du Spartak, dans une interview au quotidien Komsomolskaïa Pravda.
A l'instar de son président, le capitaine des moscovites Egor Titov a lui aussi employé lors d'une conférence de presse la métaphore automobile pour qualifier ses adversaires du jour. "Le Bayern est très bon, comme une Mercedes classe S", a-t-il risqué. "Et si le Bayern est une Mercedes, le Spartak est...", lui ont rétorqué les journalistes allemands, ce à quoi l'emblématique meneur de jeu de l'équipe nationale a répondu: "Le Spartak? ...c'est une Bentley."
"Nous respectons le Bayern, c'est un grand club. Mais le Spartak est lui aussi un grand club en Russie. Nous ne devons pas avoir peur de notre adversaire", a indiqué l'entraîneur russe Vladimir Fedotov. "Quel que soit le résultat, nous engrangerons une expérience incomparable, qu'il est impossible d'acquérir d'une autre manière".
L'entraîneur du Bayern Felix Magath a été quant à lui moins évasif dans ses déclarations. "Nous devons absolument sortir de la phase de poules. Il faudra attaquer et tenter de marquer rapidement. Je compte sur Podolski, il est en forme et joue très bien lors des entraînements", a-t-il affirmé, cité par le site officiel du club bavarois.
Le Spartak Moscou fait son retour en Ligue des champions après cinq ans d'absence et une campagne 2002-2003 marquée par six défaites en six matchs et 18 buts encaissés pour un seul marqué. Les joueurs auront à coeur ce soir à l'Allianz-Arena d'effacer ce mauvais souvenir.
