La plupart des 116 pays du mouvement ont confirmé leur participation à la conférence. Le secrétaire général de l'ONU, le secrétaire général de la Ligue arabe, le président de l'Union africaine y sont attendus à titre d'invités d'honneur; ainsi que les délégations d'observateurs de 15 pays du monde, dont l'Azerbaïdjan, l'Arménie et l'Ukraine, et de cinq organisations internationales.
Dans son interview à la radio cubaine, Vilma Tomas Ramirez, membre du comité d'organisation du forum, a annoncé que Cuba avait présenté au Bureau de coordination des non alignés à New York le projet de document final de la XIVe conférence. Le débat autour de ce document a déjà commencé et il sera poursuivi lors du forum, a-t-elle indiqué.
Parmi les thèmes proposés à la discussion, on peut citer celui du renforcement du rôle dans les affaires internationales du mouvement qui avait traversé une crise profonde dans les années 1990, liée aux changements globaux dans le monde. La délégation de la Biélorussie qui, comme l'a déjà déclaré son président Alexandre Loukachenko, "a préparé plusieurs initiatives en mesure de conférer une nouvelle impulsion au mouvement", entend jouer un rôle non négligeable pour surmonter les conséquences de cette crise.
Une attention soutenue sera accordée au problème du programme nucléaire de l'Iran. En mai dernier en Malaisie, le bureau de coordination du mouvement a soutenu "toute activité légale menée dans le domaine de l'énergie nucléaire en Iran sous le contrôle de l'AIEA". Dans cette même résolution, l'Agence internationale de l'Energie atomique est reconnue comme l'unique instance légale et compétente pour régler le problème nucléaire iranien.
La conférence se penchera également sur le statut de Porto Rico, "Etat librement associé aux Etats-Unis", qui est considéré par certains pays membres du mouvement comme colonial.
Le Mouvement des non alignés fut fondé en pleine guerre froide par les pays qui ne faisaient pas partie des blocs militaro-politiques, pour trouver une alternative de développement dans un contexte marqué par la confrontation des systèmes dirigés par l'URSS et les Etats-Unis. Bien que les membres du mouvement soient, dans leur grande majorité, des pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, c'est la Yougoslavie qui fut à son origine. Son président, Josip Broz Tito, devint un des idéologues des non alignés. La conférence constitutive du mouvement se réunit en septembre 1961 à Belgrade.