Un accord approprié portant sur 35 à 45 ans doit être signé fin novembre entre l'Union européenne, la Chine, l'Inde, la Corée du Sud, les Etats-Unis, le Japon et la Russie.
Le président de l'Institut Kourtchatov et membre de l'Académie russe des sciences, Evgueni Velikhov, fera partie du Conseil ITER en tant qu'initiateur et auteur principal du projet, a précisé Oleg Patarakine, de l'Agence fédérale de l'énergie atomique (Rosatom), dans une interview au quotidien Rossiiskaïa Gazeta.
La participation russe au projet ITER se résumera à la fabrication et à la livraison des principaux équipements technologiques, mais aussi à une contribution financière à hauteur de 10% du coût total du projet. L'Union européenne s'est engagée à relever sa participation à 50%, le reste étant partagé entre Washington, Pékin, New Delhi, Séoul et Tokyo.
Le coût du projet est évalué à 3.578 kIUA (unités indépendantes des taux de change), un kIUA étant égal à un million de dollars base 1989, a expliqué Rosatom, cité par Rossiiskaïa Gazeta.
Le projet ITER se fonde sur une installation conçue pour la première fois en 1955 par l'URSS, baptisée Tokamak. Il s'agit d'une chambre toroïdale où un puissant champ magnétique maintient le plasma capable de détruire au moindre contact n'importe quelle matière. C'est dans le plasma que s'opère la synthèse thermonucléaire, à savoir la fusion des isotopes de l'hydrogène, le deutérium et le tritium. L'unité de poids d'un combustible thermonucléaire dégage 10 millions de fois plus d'énergie que celle d'un combustible organique et 100 fois plus que celle d'uranium.
L'histoire du projet ITER remonte à 1978, quand Evgueni Velikhov, alors coordinateur du programme thermonucléaire soviétique, a proposé à l'AIEA de conjuguer les efforts des pays dotés des technologies nécessaires.