Une nouvelle chance pour la paix au Proche-Orient (Primakov)

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MOSCOU, 4 septembre - RIA Novosti. L'ancien premier ministre russe Evgueni Primakov a estimé lundi à Moscou que de nouvelles conditions propices au règlement du conflit étaient réunies au Proche-Orient.

Dans un discours prononcé lors de la présentation de son livre "Confidentiel. Le Proche-Orient sur la scène et en coulisses", il a indiqué, citant l'ex-secrétaire d'Etat américain Henry Kissinger, qu'un conflit est à régler quand il est "chaud".

Spécialiste de longue date du Proche-Orient, aujourd'hui président de la Chambre de commerce et d'industrie russe, M. Primakov a estimé que le climat dans la région s'était "réchauffé", Israël étant obligé de mener la guerre sur trois fronts: au Liban, dans la bande de Gaza et en Cisjordanie.

"Les derniers événements ont montré l'impossibilité pour Israël d'atteindre ses objectifs par la voie militaire" et de fixer ses frontières de manière unilatérale, a souligné l'ex-premier ministre russe, rappelant que l'Etat hébreu était en train de négocier l'échange de ses soldats contre des prisonniers palestiniens.

Dans le contexte des événements récents, Israël apparaît incapable de garantir sa propre sécurité sans apporter une solution globale aux problèmes du Proche-Orient, a constaté M. Primakov. D'après lui, les Israéliens devraient rechercher une issue à la crise sur le volet palestinien, mais également syrien. Avec le facteur iranien, a poursuivi le chercheur, le conflit du Proche-Orient représente une menace croissante non seulement pour ses protagonistes, mais aussi pour les Etats-Unis.

L'ex-premier ministre a relevé qu'à l'avenir les Etats-Unis auraient de plus en plus intérêt à régler le conflit du Proche-Orient. Dans le monde multipolaire où nous vivons, le rôle de l'Europe, de la Chine et de l'Inde dont la position par rapport au conflit est équilibrée ne cesse de croître, et les chances de régler le conflit pacifiquement deviennent à cet égard plus significatives.

Le Quartette de médiateurs internationaux (Russie, USA, UE et ONU) devrait élaborer une solution de compromis et l'imposer aux parties en conflit, a encore résumé M. Primakov.

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