Reprise peu probable des hostilités entre Israël et le Hezbollah (homme politique syrien)

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Adnan Omran, ex-ministre de l'information de Syrie, conseiller pour les problèmes politiques, estime que la reprise des hostilités entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah est peu probable
DAMAS, 4 septembre - RIA Novosti. Adnan Omran, ex-ministre de l'information de Syrie, conseiller pour les problèmes politiques, estime que la reprise des hostilités entre Israël et le mouvement chiite libanais Hezbollah est peu probable.

Il a participé ces jours-ci, avec d'autres experts importants des pays arabes, à une conférence à huis clos au Liban consacrée à l'analyse du récent conflit militaire dans ce pays et de ses conséquences pour toute la région.

"La probabilité du déclenchement de nouvelles hostilités et de leur extension à d'autres pays, notamment la Syrie et l'Iran, était l'une des principales questions de l'ordre du jour de cette conférence, a-t-il déclaré lundi dans une interview à RIA Novosti.

De l'avis d'Adnan Omran, il est peu probable qu'Israël se risque à déclencher prochainement une nouvelle guerre au Liban, car l'Etat hébreu a également essuyé d'immenses pertes financières et morales dans cette guerre et il a besoin de s'en remettre.

Cependant, les chefs militaires et politiques d'Israël subissent actuellement une crise d'où ils pourraient essayer de sortir au moyen d'une nouvelle guerre", a fait remarquer l'ex-ministre.

Si le gouvernement israélien actuel démissionne, ceux qui arriveront au pouvoir pourraient vouloir leur revanche, estime Adnan Omran.

Mais il juge peu vraisemblable un tel développement des événements, car la présence croissante des effectifs de la force de la paix de l'ONU dans les régions du Liban limitrophes d'Israël empêche l'Etat hébreu de porter des coups au territoire libanais.

En même temps, l'homme politique syrien est certain qu'Israël agit, dans certains cas, contre sa volonté, et se conforme au désir de son allié principal, les Etats-Unis.

A son avis, il n'est pas exclu que les dirigeants américains puissent pousser Israël vers une nouvelle guerre dans leurs propres intérêts.

"Le mouvement Hezbollah, allié de l'Iran au Liban, ne restera pas les bras croisés, si les Etats-Unis tentent de porter des frappes contre l'Iran", a-t-il fait remarquer, en ajoutant que, même "si les missiles iraniens n'atteignent pas Israël, ceux du Hezbollah pourraient toucher leur cible à partir du Liban".

C'est la raison pour laquelle les Etats-Unis désirent tant se débarrasser du Hezbollah et ils ont fait tout leur possible pour faire durer l'effusion de sang au Liban en comptant sur la victoire de l'armée israélienne, estime le conseiller.

Cependant, puisque les frappes américaines contre l'Iran peuvent mettre en péril l'existence d'Israël et le développement de l'économie mondiale, car l'Iran a promis de bombarder, en représailles, les ouvrages pétroliers américains dans le golfe Persique, ce qui pourrait entraîner des hausses exorbitantes du prix du pétrole, Adnan Omran est enclin à penser que les Etats-Unis ne se hâteront pas de prendre des mesures extrêmes.

Quant à la Syrie, il estime qu'elle peut faire l'objet d'une agression, si les Etats-Unis veulent entraîner l'Iran dans une guerre, car Damas et Téhéran ont signé un traité de défense réciproque.

Il y a un autre scénario d'évolution des événements, estime l'expert syrien: des conditions très avantageuses pour la conclusion de la paix avec Israël peuvent être proposées à la Syrie en échange de la cessation du soutien au mouvement Hezbollah, mais il est peu probable que les dirigeants syriens y consentent.

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