Les petits chinois privés de dessins animés étrangers en prime time

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PEKIN, 1er septembre - RIA Novosti. A partir d'aujourd'hui les chaines de télévisions chinoises n'ont plus le droit de diffuser en prime time des films d'animation de production étrangère.

Un arrêté ad hoc avait été publié au mois d'août par le Département d'Etat à la radio, à la cinématographie et à la télévision.

Désormais de 17h00 à 20h00 les chaînes de télévision n'auront plus le droit de diffuser des films d'animation de production étrangères. Les documentaires sur le cinéma d'animation étranger eux aussi sont prohibés dans cette tranche horaire.

En prime time les chaînes de télévision enfantines ne devront diffuser que des films d'animation ou des programmes réalisés en Chine.

Pour pouvoir diffuser en prime time des dessins animés réalisés en coproduction avec des sociétés étrangères, les chaînes de télévision devront désormais solliciter une autorisation spéciale auprès du Département mentionné plus haut.

Les observateurs locaux soulignent que cette décision a été prise pour que la proportion des films d'animation diffusés par la télévision soit de 7:3 en faveur de la production chinoise.

Cette année plus de 70.000 minutes de dessins animés seront réalisés en Chine alors qu'en 2005 ce sont 47.200 minutes de films d'animation qui avaient été produits.

Les premières mesures limitant la diffusion des films d'animation étrangers avaient été prises en 2000. A cette époque les dessins animés japonais avaient littéralement envahi le petit écran. En 2004, les autorités chinoises avaient pris une décision selon laquelle les dessins animés de production chinoise devaient constituer pas moins de 60% des films projetés en prime time.

Dans le même temps, la presse locale admet que les films d'animation nippons continuent de jouir de la faveur de la gent enfantine chinoise. Et estime aussi que les produits d'animation chinois pêchent souvent par manque d'originalité et leur ton par trop moralisateur. Ce que veulent surtout les enfants, c'est se distraire et non pas écouter des prêches ennuyeux, écrivent les médias locaux.

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