"Ce nouveau parti a de bonnes perspectives d'entrer à la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe) à l'issue des futures législatives", a estimé le politologue.
"Auparavant, ces trois partis se disputaient les voix des électeurs, alors que maintenant, après leur fusion, ils vont en "rafler" au Parti communiste (KPRF), au Parti libéral-démocrate (LDPR) et même à "Russie Unie"", a précisé M. Markov.
Selon ce dernier, le nouveau parti unifié occupera sans doute le "créneau du centre gauche" où se situe justement la plupart de l'électorat russe, car "l'idée de justice sociale est aujourd'hui très populaire" au sein de la société.
Qui plus est, a supposé l'expert, ce nouveau parti aura accès de la télévision nationale.
Le président de la Fondation pour une politique efficace (Russie), Gleb Pavlovski, estime, lui aussi, qu'à condition que ce nouveau parti mène un bon travail politique, il pourra surmonter le cap des 7% aux futures élections à la Chambre basse du Parlement russe.
"Tout d'abord, ce nouveau parti sera un parti "de la gauche et de la répartition". Autrement dit, fera appel aux nombreux mouvements publics qui prônent la répartition des richesses nationales. Il y a à présent beaucoup de forces sociales de ce type, ce qui ne fait qu'accentuer le chaos au sein de la société. Or, les représentants du nouveau parti seront des représentants de la société qui pourront s'appuyer sur les différents groupes sociaux et syndicaux", a noté M. Pavlovski.
"Ensuite, ce nouveau parti sera plutôt une force socialiste conservatrice, tournée vers le peuple, et pourra, par conséquent, défendre les intérêts des petites villes, des villages, du petit peuple", a-t-il ajouté.
Pourtant, le président de la fondation "Politika" (Russie), Viatcheslav Nikonov, a fait remarquer qu'il était prématuré de parler des perspectives du parti unifié.
"Les élections sont le moment de vérité pour tout parti politique. Aussi, les perspectives de ce nouveau parti dépendront-elles des résultats de la future campagne électorale", a indiqué le politologue.
Quoi qu'il en soit, M. Nikonov a reconnu que le nouveau parti possède déjà son électorat et a, par conséquent, une chance tout à fait réelle d'entrer à la Douma en 2007. "Il lui faudra beaucoup travailler, car cela ne se fera pas tout seul", a-t-il souligné.