Ses négociations avec les dirigeants libanais porteront essentiellement sur l'application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU sur la cessation des hostilités au Liban, y compris sur le déploiement de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL) au sud du fleuve Litani.
Toujours selon des sources diplomatiques à Beyrouth, le secrétaire général de l'ONU a aujourd'hui des rencontres avec le premier ministre libanais, Fouad Siniora, et le président du parlement du Liban, Nabih Berri. Si tout se passe comme prévu, à 19 heures de Moscou, MM. Annan et Siniora donneront une conférence de presse conjointe dans la capitale libanaise.
La résolution 1701 prévoit le passage des effectifs de la FINUL dans le sud du Liban de 2.500 hommes actuellement à 15.000 "casques bleus". Ce contingent aura pour tâche de maintenir, en commun avec l'armée libanaise, la paix dans la région.
Le secrétaire général de l'ONU exposera aux dirigeants libanais les résultats de la rencontre extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l'Union européenne (UE) qui s'était déroulée avec sa participation vendredi dernier à Bruxelles. Il y avait été, entre autres, décidé d'envoyer au Liban environ sept mille soldats européens. Le premier contingent, fort d'un millier de militaires italiens, pourrait y être transféré dès le mardi 29 août.
Pour sa part, le Liban entend soulever devant le secrétaire général de l'ONU la question de la levée du blocus qu'Israël avait imposé au Liban dès les premiers jours de la guerre.
Kofi Annan restera deux jours au Liban. On ignore pour le moment si le programme de son séjour dans ce pays prévoit la visite de la banlieue sud de Beyrouth qui a le plus souffert des bombardements et des pilonnages israéliens pendant cette guerre.