"Aujourd'hui en Ukraine, il n'y a aucune confrontation entre Iouchtchenko et Ianoukovitch", a déclaré le directeur de l'Institut international d'études politiques et humanitaires, Viatcheslav Igrounov, lors d'une conférence de presse jeudi à Moscou.
Pour le vice-président de l'Académie des problèmes géopolitiques, Vladimir Anokhine, l'alliance Iouchtchenko-Ianoukovitch "sera suffisamment pragmatique, puisque chacun disposera d'un morceau du pouvoir".
"L'objectif essentiel de la Russie est de diversifier sa collaboration, en Ukraine, avec les forces susceptibles d'évaluer réellement la situation politique et économique à court terme, d'élaborer leur programme d'action et de démontrer le caractère prometteur des contacts de l'Ukraine avec l'Est et l'Ouest", a-t-il estimé.
Pour sa part, la dirigeante du Parti socialiste progressiste d'Ukraine, Natalia Vitrenko, a constaté que si le gouvernement ukrainien était dirigé par un premier ministre réputé pro-russe, l'Ukraine confirmait son orientation euro-atlantique.
"Que Ianoukovitch ait battu Iouchtchenko est un mythe. Le Pacte d'unité nationale n'est pas un document constitutionnel, mais son objectif majeur est de confirmer l'immuabilité de la politique étrangère visant à rejoindre l'Union européenne", a indiqué Mme Vitrenko.
D'après elle, l'adhésion de l'Ukraine à l'Organisation mondiale du commerce n'ira pas à l'encontre de sa participation à la mise en place d'un Espace économique unique (EEU) avec la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan. "Contrairement à la volonté de la population, l'élite politique fait tout pour que l'Ukraine devienne un ennemi de la Russie", a-t-elle résumé.