"Le renforcement ultérieur de la sécurité en Europe implique la modernisation de bien des accords élaborés dans les années 1990 sur les aspects militaro-politiques de l'OSCE, dont le Document de Vienne (de 1999 sur les mesures de confiance et de sécurité)", a souligné le diplomate russe. Le texte de son intervention a été publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères (MID).
Selon M. Lochtchinine, le Document de Vienne est très important pour la région, car il "garantit la transparence permanente non seulement s'agissant des effectifs des troupes des Etats-membres de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe), mais aussi d'éventuels exercices d'envergure ou de transferts de troupes en Europe".
"La transparence en matière d'armements est un facteur qui contribue au renforcement de la confiance mutuelle et à la prévention des livraisons d'armes déstabilisatrices", a poursuivi le diplomate russe, tout en soulignant qu'il fallait cependant parler là d'une "balance délicate".
"La transparence doit servir les objectifs concrets de tel ou tel traité ou accord sans affaiblir pour autant la sécurité des Etats souverains, sans réduire la capacité de leurs armements et sans devenir en même temps un canal de prolifération", a indiqué Valeri Lochtchinine.
"Pour ce qui est des livraisons d'armes, a-t-il poursuivi, l'élargissement de la transparence ne doit évidemment pas mettre en cause la sécurité des Etats bénéficiaires ni entraver l'acquisition de moyens indispensables à l'exercice du droit légitime de tout Etat à l'autodéfense conformément à l'article 51 de la Charte de l'Organisation des Nations Unies. Elle ne doit pas, non plus, faire obstacle à des exportations légales d'armements".
"Le régime de transparence fiable, régi par le Protocole sur la notification et l'échange d'informations, est l'un des plus grands acquis du Traité sur les forces conventionnelles en Europe (FCE)", a-t-il relevé.
Quoi qu'il en soit, a-t-il indiqué, la Russie "ne considère pas comme tout à fait satisfaisante la situation générale autour du Traité FCE, appelé cependant à devenir la pierre angulaire de la sécurité européenne".
"Cela fait déjà plus d'un an, et non par notre faute, que l'entrée en vigueur du Traité FCE adapté traîne en longueur", a ajouté le diplomate.
Il a déploré, en outre, que lors de la précédente session de la Conférence du désarmement, "l'attitude non constructive de certains pays" à propos de l'entrée en vigueur d'ici fin 2007 du Traité FCE adapté n'ait pas permis d'adopter un document final de la conférence. Quant à la Russie, a précisé Valeri Lochtchinine, elle a rempli tous ses engagements dans le cadre du Traité FCE, contractés lors de la signature en 1999 à Istanbul de l'Accord d'adaptation.
Et de rappeler que la Russie fournit tous les ans toutes les informations requises selon cinq catégories d'armements conventionnels, dont des renseignements détaillés sur les flancs. "Nous accueillons plus d'une quarantaine d'inspections internationales tous les ans, qui confirment l'authenticité de nos informations. Du point de vue technique, tout y est normal", a-t-il constaté.