La guerre au Liban n'a pas réglé les problèmes de sécurité au Proche-Orient (parlementaire)

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MOSCOU, 23 août - RIA Novosti. La guerre au Liban n'a pas réglé les problèmes de sécurité au Proche-Orient, mais a même renforcé les positions du Hezbollah, a estimé le président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma d'Etat (Chambre basse du Parlement russe), Konstantin Kossatchev.

Cette interview du parlementaire a été publiée mercredi sur le site du parti "Russie Unie".

Comme l'a précisé M. Kossatchev, Israël n'a pas obtenu, au cours de son opération militaire au Liban, son principal objectif qu'est la répression du terrorisme.

Et d'ajouter que les actions erronées et parfaitement injustifiées des autorités israéliennes ont eu pour effet que les positions des forces radicales au sein même du Hezbollah n'ont fait que se renforcer encore plus à l'issue de cette opération militaire. "On a tout lieu de constater que les tendances terroristes à l'intérieur même du Hezbollah se sont renforcées et élargies", a déploré le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre basse du Parlement russe.

Evoquant le problème de la stabilisation de la situation au Proche-Orient, M. Kossatchev a souligné que l'évolution de la situation serait fonction du comportement des armées israélienne et libanaise.

"L'armée libanaise qui vient maintenant pour la première fois depuis de très longues années dans le sud du pays doit évidemment s'appliquer à désarmer les milices du Hezbollah. C'est une tâche exclusivement intérieure du Liban, celle de l'armée libanaise, et la FINUL n'y a rien à voir", a noté le député russe.

Et de souligner que les "casques bleus" ne doivent que prévenir les violences des deux côtés, mais ils ne peuvent et ne doivent même pas désarmer le Hezbollah.

De son côté, l'armée israélienne doit s'abstenir de réitérer des actions d'envergure qui affectent les populations civiles, estime M. Kossatchev. "S'il s'agit tout de même de certaines opérations spéciales contre les milices, cela doit être effectivement une opération spéciale qui ne soit pas menée par des unités d'armée, mais par des services spéciaux", a souligné le parlementaire russe.

Mais si le planning militaire d'une partie et de l'autre n'est toujours pas adéquat ni suffisamment minutieux, "on se trouvera en permanence, à l'avenir également, sous la menace d'un nouveau conflit, d'une nouvelle confrontation", a relevé Konstantin Kossatchev.

A l'heure actuelle, seule la tâche minimum est atteinte - la cessation des hostilités. Quoi qu'il en soit, la tâche maximum consiste à garantir la sécurité tout au long de la frontière libano-israélienne, a signalé le parlementaire. Et le règlement de ce problème revient tant à la partie israélienne qu'à la partie libanaise, a estimé en conclusion Konstantin Kossatchev.

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