La personne en question a participé mardi à une rencontre du secrétaire général du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran (CSSNI), Ali Larijani, avec les représentants des Six (pays-médiateurs pour le règlement de la situation autour du programme nucléaire de Téhéran).
Quoi qu'il en soit, ce fonctionnaire a refusé de donner des détails sur ladite formule.
Il y a à peu près une heure, l'Iran a remis sa réponse aux initiatives des Six aux représentants étrangers. La rencontre de M. Larijani avec les envoyés des Six (les intérêts des Etats-Unis sont représentés en Iran par l'ambassade de la Suisse) se déroule à présent dans le bâtiment du Conseil suprême de la sécurité nationale de l'Iran. Il s'agit là de la réponse iranienne, dont la teneur n'est pas révélée pour le moment.
Plus tôt, Téhéran a laissé clairement entendre qu'il n'avait pas l'intention de suspendre ses travaux d'enrichissement d'uranium. C'est ce qu'a notamment déclaré dimanche dernier le porte-parole du ministère iranien des Affaires, Hamid Reza Asefi.
"La question de la suspension (de l'enrichissement d'uranium) est le retour vers le passé et ne figure pas, par conséquent, au programme de la République islamique", a dit notamment lors d'un point de presse le porte-parole de la diplomatie iranienne.
C'est sans doute la raison pour laquelle on n'attend pas, non plus, en Occident grand chose de la réponse officielle donnée par Téhéran mardi aux représentants des Six.
"En ce qui me concerne personnellement, je m'attends à une réponse très incertaine", a déclaré un diplomate occidental à Téhéran, dont les paroles sont reprises par l'agence Reuters.
"Nous ne considérons pas mardi comme date butoir, car ce n'est pas ce dernier délai qui est fixé par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies. Si l'Iran refuse tout simplement de suspendre ses travaux d'enrichissement d'uranium, il sera tout simplement nécessaire d'organiser dans l'immédiat des négociations supplémentaires sur ce problème au Conseil de sécurité de l'ONU", a estimé ce diplomate.
Les Iraniens interviennent, eux aussi, pour la solution de ce problème par une voie diplomatique et à travers un dialogue. Le ministre des Affaires étrangères de l'Iran, Manoucher Mottaki, se trouve à présent en visite en Afrique du Sud. Lors d'un entretien avec la chef de la diplomatie sud-africaine, Mme Nkosazana Dlamini-Zuma, les deux parties ont insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts diplomatiques en ce sens. Pour sa part, la RSA a exhorté l'Iran à suivre les recommandations de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) en ce qui concerne le développement de son programme nucléaire.
"L'instauration de la confiance passe par une voie à double sens, la confiance est toujours réciproque, a signalé M. Mottaki, intervenant à Pretoria. Les négociations peuvent permettre de trouver finalement une solution complète du problème".
Lors d'une rencontre à Vienne le 1-er juillet dernier, les ministres des Affaires étrangères de la Fédération de Russie, des Etats-Unis, de la République populaire de Chine (RPC), de la Grande-Bretagne, de l'Allemagne et de la France ont approuvé tout un paquet d'initiatives en prévision de l'assentiment de Téhéran pour suspendre ses travaux d'enrichissement d'uranium. Ces initiatives s'étendent à trois sphères: programme nucléaire de l'Iran, coopération économique et garanties de sécurité. En échange de la reprise du moratoire sur l'enrichissement d'uranium, ce paquet d'initiatives entend toute une série de mesures "d'encouragement", y compris la fourniture de réacteurs à eau légère et le concours au développement des transports aérien et automobile.
Le président de l'Iran, Mahmoud Ahmadinejad, a déclaré que Téhéran répondrait aux initiatives des Six le 22 août. Néanmoins, sans attendre la réponse de l'Iran, le 31 juillet, le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies a adopté une résolution conformément à laquelle la République islamique devait suspendre ses travaux d'enrichissement d'uranium d'ici fin août. En cas de refus de l'Iran de se plier à cette exigence, la résolution n'exclut même pas des sanctions économiques et diplomatiques contre Téhéran. 14 membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont voté pour cette résolution. Le Qatar a voté "contre".