"Les accusations lancées contre les compagnies russes ont pour fondements, pour l'essentiel, des émotions et des suspicions, et non pas des faits réels. Le but évident poursuivi, qui n'est pas le seul, est de discréditer le respect par la Russie de ses engagements dans la domaine de la non-prolifération", a déclaré Sergueï Iakimov, vice-directeur du Service fédéral pour le contrôle technique et les expertises, lors d'une conférence de presse.
Selon lui, la question du prétendu concours apporté par les entreprises russes à la conception d'armes nucléaires par l'Iran est montée artificiellement en épingle. Pour la Russie, élever une barrière solide devant la prolifération des technologies de fabrication de missiles nucléaires est une priorité.
"Nous avions et nous avons toujours des questions ayant trait aux équipements américains utilisés par les Iraniens dans leurs programmes de fabrication de missiles", a déclaré M. Iakimov, soulignant que la Russie n'avait toujours pas reçu de réponses à ces questions.
Les questions posées par les Américains n'ont rien à voir avec la non-prolifération, elles concernent, entre autres, la coopération légitime avec des pays comme l'Inde, la Chine et la Syrie.
"Le but de ces actions est assez évident: évincer les producteurs russes des marchés internationaux prometteurs des armements", a-t-il souligné.
La Russie est profondément inquiète de la tendance de l'administration américaine à "prendre, sans fondement, des sanctions contre les entreprises et les organisations russes", a fait remarquer Sergueï Iakimov.
"L'application extraterritoriale des lois américaines est inadmissible", a-t-il ajouté.
Le 28 juillet dernier, les Etats-Unis ont sanctionné sept compagnies de quatre pays, dont la Russie. Le communiqué officiel du service pour la sécurité internationale et la non-prolifération du Département d'Etat américain indique que les sanctions sont prises pour deux ans contre Rosoboronexport, la compagnie Sukhoi et plusieurs compagnies de Corée du Nord, de Cuba et d'Inde.
