14% des personnes interrogées pensent que les changements de la politique ukrainienne vis-à-vis de la Russie ne seront pas importants. Dans le même temps, un quart des sondés (25%) sont convaincus que les nouveaux dirigeants ukrainiens seront obligés de tenir l'équilibre entre les politiques pro-occidentale et pro-russe. Encore 9% des personnes interrogées sont d'avis que la crise n'est pas passée et que de nouveaux troubles sociaux et politiques attendent l'Ukraine.
Seulement 6% des sondés pensent que l'Ukraine a surmonté la crise avec la nomination de Victor Ianoukovitch et que la situation dans le pays se stabilisera. Les 33% restants se sont déclarés sans opinion.
42% des Russes n'ont pas pu définir avec certitude qui est resté vainqueur dans la crise en Ukraine. Un tiers des sondés (26%) estiment que la crise politique s'est dénouée en faveur de Victor Ianoukovitch et ses sympathisants. Pour 4%, Victor Iouchtchenko et son équipe en ont tiré profit. Encore 18% des personnes interrogées pensent que les deux parties ont gagné. Selon 9% des sondés, les deux parties ont perdu.
En ce qui concerne la politique russe à l'égard de l'Ukraine, 41% des Russes sont convaincus que quels que soient les dirigeants ukrainiens, la Russie doit avant tout tenir compte de ses propres intérêts économiques. Seulement 11% des personnes interrogées soutiendraient des "actions amicales" urgentes de la Russie vis-à-vis de Ianoukovitch, notamment quant au prix du gaz russe. 26% sont d'avis qu'il ne faut pas presser les choses: il faut analyser d'abord la politique du nouveau gouvernement ukrainien. Encore 22% des sondés n'ont pas pu préciser quelle politique devait être appliquée par Moscou envers son voisin.
Le sondage a été réalisé les 12 et 13 août 2006 auprès de 1.593 personnes dans 46 régions, territoires et républiques de Russie. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3,4%.