"Nous ne partirons pas du territoire situé au Sud du fleuve Litani", a déclaré mercredi un représentant du mouvement, cité par la chaîne de télévision satellitaire Al Jazira. Le désarmement du Hezbollah n'est pas d'actualité, a-t-il ajouté.
Les autorités libanaises prévoient de commencer prochainement le déploiement du contingent militaire de 15.000 hommes dans le sud du pays après le retrait des troupes israéliennes, comme cela est prévu par la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU sur la cessation des hostilités au Liban. Cependant, une question reste en suspens: où doivent aller, dans ce cas, les détachements du Hezbollah qui se sont opposés durant plus d'un mois aux tentatives de l'armée israélienne de pénétrer en profondeur dans le territoire libanais et qui sont constitués, pour l'essentiel, des habitants des localités frontalières?
Le Liban ne voit pas d'inconvénient dans la protection commune de la frontière par les unités de l'armée et les combattants du Hezbollah, mais la communauté internationale en la personne de la France et de l'Amérique tente de faire pression sur le gouvernement de la république en vue de l'obliger à éloigner le Hezbollah de la frontière en remplaçant ses combattants par les soldats de l'armée libanaise insuffisamment entraînés et armés.
Cependant, Israël a déjà déclaré qu'il suspendrait le retrait de ses troupes des régions du sud-Liban si l'armée libanaise n'y arrivait pas dans quelques jours, a fait savoir mercredi l'agence Reuters en se référant au chef d'état-major général de l'armée israélienne Dan Haloutz.
"Le retrait des troupes israéliennes du sud-Liban en l'espace de 10 jours dépend du délai de déploiement de l'armée libanaise", a déclaré Dan Haloutz au Comité de la défense et des affaires étrangères du parlement israélien (Knesset).
"Si l'armée libanaise n'arrive pas dans le sud dans quelques jours, j'estime que nous devrons arrêter le retrait des troupes", a déclaré Dan Haloutz.