Comme RIA Novosti en a été informée auprès du ministère des Affaires étrangères de l'Allemagne, cette démarche du chef de la diplomatie allemande a été provoquée par des propos anti-israéliens du président de la Syrie, Bachar Al Assad.
La visite de M. Steinmeier aurait pour objectif une discussion avec la direction de la Syrie sur un éventuel concours de celle-ci à la stabilisation de la situation et au règlement politique au Proche-Orient, selon la même source.
"Le discours prononcé par Bachar Al Assad est une démarche négative qui ne répond aucunement aux actuels défis et chances au Proche-Orient", a notamment déclaré mardi devant les journalistes à l'aéroport d'Amman le ministre allemand des Affaires étrangères.
Comme le rapportent les chaînes d'information allemandes, après avoir achevé mardi, dans l'après-midi, ses négociations avec la direction de la Jordanie, Frank-Walter Steinmeier a pris la décision de renoncer à sa visite en Syrie quand il se trouvait déjà à bord de l'avion gouvernemental prêt à décoller d'Amman à destination de Damas.
Le chef de la diplomatie allemande a donné l'ordre de prendre le cap directement sur l'Arabie Saoudite où on ne l'attendait cependant que mercredi 16 août selon le programme préalable de sa visite.
Auparavant, a rappelé la télévision allemande, les diplomates de l'Allemagne ont plus d'une fois insisté sur une grande importance de l'éventuelle participation de la Syrie au règlement au Proche-Orient et ont déployé pas mal d'efforts pour faire entrer ce pays dans le cercle des Etats-médiateurs.
Bachar Al Assad a salué dans son discours les actions des milices du Hezbollah qui, selon le président syrien, empêchent Israël de pratiquer sa "politique terroriste" dans la région. Selon les commentateurs politiques allemands, l'appel du président syrien "d'exclure Israël, comme il est l'ennemi, du processus de règlement politique" a "exclu" Bachar Al Assad lui-même du nombre d'éventuels participants musulmans à la mission de maintien de la paix au Proche-Orient.