M. Kossatchev, président du Comité pour les Affaires internationales de la Douma (Chambre basse du Parlement russe), a exhorté les participants au "scandale des caricatures" à faire preuve de respect réciproque de leurs valeurs culturelles.
Commentant le concours de caricatures sur l'Holocauste pendant la Seconde Guerre mondiale qui s'est ouvert à Téhéran, M. Kossatchev a déclaré "comprendre le dessein des organisateurs de cette exposition qui représente une sorte de réponse à toute une série de publications dans la presse occidentale de caricatures du prophète Mahomet".
Selon le député russe, on comprend les émotions de ceux qui ont été profondément blessés dans leurs sentiments religieux par l'apparition de ce genre de caricatures dans certaines éditions en Occident. Quoi qu'il en soit, a-t-il souligné, une telle "réponse" est tout aussi blasphématoire, non civilisée et inadmissible.
Il se peut que dans ces deux cas, il ne s'agisse pas d'une violation de la liberté d'expression, mais il est tout à fait évident que les normes les plus élémentaires de la morale s'y trouvent bafouées, a-t-il ajouté.
Pour ce qui est de l'Iran, l'exposition de caricatures sur l'Holocauste y est, entre autres, une falsification de l'histoire, a fait remarquer le parlementaire. "L'Holocauste est l'une des pages les plus monstrueuses de l'histoire de l'humanité. Aussi est-il parfaitement inadmissible et d'autant plus satirique de l'utiliser à titre "d'arme de réponse" et ce, quelles qu'en soient les circonstances", a noté M. Kossatchev.
Et d'ajouter qu'en donnant le "feu vert" à une telle exposition, les autorités iraniennes se sont, malheureusement, opposées au reste du monde civilisé et provoquent ainsi une nouvelle vague d'offenses et d'attaques réciproques.
A cette occasion, le parlementaire russe a mis en garde les deux parties contre une nouvelle vague d'insultes réciproques, en soulignant que "l'humanité contemporaine ne peut exister et se développer que sur les principes du respect mutuel, de la tolérance réciproque et d'une attitude délicate envers les valeurs culturelles des uns et des autres".
Après la publication dans un journal danois de dessins représentant le prophète Mahomet, plusieurs éditions dans d'autres pays du monde avaient reproduit ces caricatures à scandale. Cet incident avait soulevé une puissante vague d'indignation dans le monde musulman.