Gaz: la Biélorussie tarde à répondre à la proposition de prix russe

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MOSCOU, 15 août - RIA Novosti. La Biélorussie fait traîner en longueur la question des tarifs du gaz que la Russie souhaite relever à partir de 2007, a indiqué mardi un haut responsable du Kremlin dans un entretien à RIA Novosti.

"La Biélorussie se berce d'illusions sur le fait que quelque chose pourrait changer dans la position de Gazprom par rapport au prix des livraisons de gaz à ce pays", a-t-il estimé.

La Russie a annoncé il y a longtemps sa proposition de prix par la bouche du premier ministre Mikhaïl Fradkov et du patron de Gazprom Alexeï Miller, mais la Biélorussie n'a toujours pas donné de réponse, a fait observer l'interlocuteur de RIA Novosti.

La Russie envisage de relever à 180-200 dollars les mille mètres cubes le prix des livraisons de gaz à la Biélorussie à partir de 2007, selon une lettre adressée à la Douma par le vice-ministre russe de l'Industrie et de l'Energie, Andreï Dementiev, interrogé par les députés sur l'utilité économique de la hausse des tarifs.

"Selon les informations de Gazprom, le prix de base du gaz fourni à la Biélorussie en 2007 sera calculé selon la formule utilisée pour les livraisons de gaz russe à l'Ukraine (prix de base multiplié par l'indice d'évaluation des prix des produits énergétiques dans les pays d'Europe occidentale), compte tenu du taux zéro des droits de douane dont bénéficie la Biélorussie, soit une fourchette comprise entre 180 et 200 dollars les mille mètres cubes", précisait la lettre.

En 2002-2004, la Biélorussie bénéficiait des tarifs intérieurs russes, soit 46,68 dollars les milles mètres cubes en 2004. En 2005-2006, les prix n'ont pas changé, même si le prix des livraisons de gaz pour les pays d'Europe occidentale est passé de 131 dollars les milles mètres cubes en 2004 à 181 dollars en 2005.

Le prix du gaz actuel appliqué pour la Biélorussie ne compense que partiellement les coûts de production, de conditionnement et de transport. "Dans ces conditions, poursuit le document, le maintien du prix du gaz actuel signifie non seulement le subventionnement direct des livraisons de gaz à la Biélorussie, mais aussi l'absence, dans la structure du prix, de source d'investissement pour l'industrie gazière et la baisse de recettes budgétaires russes".

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