Premièrement, à cette occasion le principal commanditaire de l'économie cubaine, le président Vénézuélien, Hugo Chavez, est arrivé dans l'Isla de la Libertad. Deuxièmement, ce jour là les insulaires ont pu enfin apercevoir leur nouveau dirigeant, Raul Castro, investi du rôle de chef de l'Etat, en compagnie de son frère aîné malade. Lundi Raul Castro est apparu en public pour la première fois depuis l'hospitalisation de Fidel. Les chaînes de télévision cubaines ont montré comment Raul Castro avait accueilli Hugo Chavez à l'aéroport de La Havane. Les deux hommes se sont aussitôt rendus au chevet de Fidel Castro.
Cette visite à l'hôpital a eu pour résultat un reportage photo dans le quotidien gouvernemental Granma intitulé "Une après-midi inoubliable partagé entre frères de sang et de la même cause". Les clichés montrent messieurs Castro cadet et Hugo Chavez et aussi Fidel inscrivant quelque chose dans un bloc-notes, souriant, recevant des cadeaux des mains d'Hugo Chavez: un poignard du héros national du Venezuela, Simon Bolivar, et une tasse à café ayant appartenu à Napoléon, elle aussi provenant des collections bolivariennes.
La publication de ces photos est déjà la deuxième preuve que le leader cubain est vivant et a bien supporté son intervention chirurgicale. La première avait été des photos prises à l'hôpital et diffusées la veille de son anniversaire.
Toutefois, c'est le président bolivien, Evo Morales, qui s'est montré le plus original en arrivant à la tête d'un millier de paysans boliviens devant l'hôpital où officient des médecins cubains, et en entonnant avec eux la chanson "Bon anniversaire el comandante!" Evo Morales a dit en son nom: "Nous serons toujours ensemble! Vive Fidel! Vive Cuba!" Il a aussi promis qu'en décembre, lorsque les 80 ans de Fidel Castro seront plus largement célébrés, il lui ferait parvenir un gâteau à la farine de coca comme on en cuit pour les convalescents. .
Quant au président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, il a téléphoné à Raul Castro et lui a proposé d'accorder à Cuba toute l'aide possible "pour un prompt rétablissement de Fidel Castro". De son côté Raul Castro a qualifié l'Iran d'"ami et de frère" de Cuba et a souhaité à Téhéran "pleins succès dans la lutte contre l'impérialisme et la maîtrise des technologies nucléaires civiles".