"La région vit en état de guerre, et la Syrie risque à tout moment d'être impliquée dans la confrontation", a déclaré le général d'état-major Riad Haddad.
Après l'agression israélienne contre le Liban, l'armée syrienne a été mise en état d'alerte, et les militaires syriens ont reçu l'ordre de riposter sans tarder à toute agression de la part d'Israël, a-t-il assuré.
Son avis est partagé par le général d'état-major Oussama Khoudour. Depuis l'adoption, en automne 2004, de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'ONU obligeant Damas à retirer ses troupes du Liban, la Syrie s'est retrouvée sous une forte pression internationale, une preuve de plus confirmant que Damas est "dans la ligne de mire des Etats-Unis et d'Israël", a-t-il constaté.
"La Syrie ne cherche pas la guerre, mais si Israël la lui impose, Damas sera obligé de riposter", a-t-il souligné.
Pour le général Khoudour, la guerre du Proche-Orient avait débuté bien avant l'agression israélienne contre le Liban, tout simplement elle était menée par des moyens politiques et diplomatiques.
"Le Proche-Orient se déchire actuellement entre deux courants, dont le premier cherche à lui imposer sa volonté et l'autre le pousse à résister aux pressions. La guerre menée par Israël contre le Liban est moins une lutte contre le mouvement Hezbollah qu'une campagne américano-israélienne contre toute dissidence dans la région, contre toute tentative de riposter à leurs décisions en matière de remodelage du Proche-Orient, et la Syrie risque d'y être impliquée", a pour sa part estimé le général Hassan Hassan, rédacteur en chef de la revue Armée du peuple.
