Premièrement, l'Abkhazie compte sur ses propres forces, ce qui doit être pris en considération par les organisations internationales, la Russie et la Géorgie, a fait remarquer M. Bagapch.
"Nous voyons bien la réaction des organisations internationales: pendant que l'ONU et l'OSCE délibèrent, la moitié du Liban est réduite à l'état de ruines", a-t-il dit.
"Deuxièmement, 80 % des habitants de l'Abkhazie sont citoyens de la Fédération de Russie. J'estime que la Russie ne restera pas à l'écart des événements qui peuvent avoir lieu ici", a indiqué le leader abkhaze.
"Troisièmement, n'importe quel conflit dans le sud ou le nord du Caucase fera exploser instantanément la situation dans toute la région. Les problèmes n'y seront pas réglés localement", a-t-il fait remarquer.
Le règlement pacifique du conflit et le dialogue sont l'unique moyen de progresser, a réaffirmé M. Bagapch. "Mais le dialogue ne doit pas s'accompagner de surprises à l'instar des événements dans les gorges de Kodori. Hélas, la Géorgie ne veut pas négocier, elle veut faire démonstration de sa force", a-t-il déclaré.
Soukhoumi espère que les dirigeants géorgiens agiront raisonnablement. "Si cet espoir ne se justifie pas, nous allons régler le problème autrement", a-t-il souligné.
"Lorsqu'il y a une crise du pouvoir, on a besoin d'une petite guerre victorieuse. Nous l'avons constaté à l'époque de Gamsakhourdia, ensuite à celle de Chevardnadze, ce n'est pas nouveau pour nous. Une politique lucide doit prendre le dessus", a conclu Sergueï Bagapch.