Le projet "orange" a fait échec et ce, indépendamment de l'argent que l'on puisse y investir, a notamment déclaré le politologue lors d'une conférence de presse à Moscou.
Et d'ajouter: "Il n'y a plus de stratégie, telle que celle de l'élargissement de l'OTAN à l'Est".
Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, Viktor Iouchtchenko a proposé la candidature de Viktor Ianoukovitch au poste de premier ministre de l'Ukraine. Aujourd'hui, la Rada Suprême vote sur cette question.
Selon Gleb Pavlovski, Viktor Ianoukovitch a accepté un compromis très difficile. Ce se rapporte tant aux points clés du "Pacte d'unité nationale", qu'il s'agisse de l'adhésion à l'Alliance de l'Atlantique Nord, du statut de la langue russe ou du fédéralisme, ou des compétences du gouvernement, a précisé l'expert.
Ce disant, le politologue a signalé que le président de l'Ukraine a doublé son quota au gouvernement. Ainsi, il peut désormais proposer à l'approbation de la Rada Suprême (parlement) les candidatures aux postes de ministres des Affaires étrangères, de la Défense et de l'Intérieur. Selon Gleb Pavlovski, cela peut avoir pour effet l'apparition de deux gouvernements: l'un s'occupera de l'économie et sera dirigé par Viktor Ianoukovitch, l'autre - par le président Viktor Iouchtchenko.
"La menace de dualité du pouvoir se fait tout à fait réelle, mais elle n'émanera ni de Viktor Ianoukovitch ni du président Viktor Iouchtchenko. A présent, seule Ioulia Timochenko a intérêt à diviser la société", a fait remarquer Gleb Pavlovski.