La politique de Tbilissi compromet le processus de négociation (président abkhaz)

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SOUKHOUMI, 2 août - RIA Novosti. La politique de Tbilissi a gravement compromis le processus de négociation entre l'Abkhazie et la Géorgie, a estimé mercredi le président de la république autoproclamée Sergueï Bagapch, recevant à Soukhoumi l'ambassadrice allemande à Tbilissi Patricia Flor.

"La politique de Tbilissi est une agression régulière, il est parfaitement évident que la Géorgie cherche à en tirer profit", a-t-il déclaré, rencontrant la diplomate allemande, coordinatrice du Groupe des amis du Secrétaire général de l'ONU pour le règlement abkhazo-géorgien, présente dans la capitale abkhaze pour une première visite.

"La tactique de Tbilissi a gravement compromis le processus de négociation, provoquant une réduction critique du seuil de confiance envers la Géorgie", a estimé M. Bagapch.

"On devrait de toute évidence s'attendre à une nouvelle montée de tensions provoquée par la Géorgie, à l'organisation d'actes de subversion dont la responsabilité sera naturellement rejetée sur l'Abkhazie et certains "éléments criminels", a poursuivi le président abkhaz. Toute l'expérience des rapports abkhazo-géorgiens montre que cela est fort possible, a-t-il précisé.

M. Bagapch a remis à l'ambassadrice un document reflétant la position de la république d'Abkhazie au sujet des événements en cours dans les gorges de Kodori (unique territoire abkhaz contrôlé par Tbilissi) et des démarches entreprises par la Géorgie dans le but de déstabiliser la situation dans la zone du conflit abkhazo-géorgien.

Le président abkhaz a jugé nécessaire que tous les participants aux négociations exercent une action énergique sur les dirigeants géorgiens dans le but d'empêcher l'évolution du conflit d'après le pire des scénarios.

Etant donné le respect inconditionnel par l'Abkhazie des accords existants, l'ONU et les pays faisant partie du Groupe des amis du Secrétaire général de l'ONU assument la responsabilité de la réalisation, par l'autre partie au conflit, de ses engagements découlant des accords signés, a encore estimé M.Bagapch.

Ex-autonomie au sein de la république soviétique de Géorgie, l'Abkhazie a proclamé son indépendance en 1992, au lendemain de la fin de l'URSS. Après la guerre d'indépendance de 1992-1993, elle a toujours refusé, malgré les nombreuses propositions géorgiennes de vaste autonomie au sein d'un Etat uni, de reconnaître la souveraineté de Tbilissi sur son territoire.

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