"L'élargissement des opérations militaires et l'absence de toute entente sur un cessez-le-feu menacent la région et le monde entier de conséquences imprévisibles et détruisent définitivement tout espoir de paix", a indiqué le chef de la diplomatie égyptienne, commentant la décision du gouvernement israélien d'élargir ses opérations terrestres au Sud-Liban.
Et de faire remarquer qu'alors que la communauté internationale cherche à obtenir l'adoption d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies sur un cessez-le-feu, Israël déclare sa ferme détermination à poursuivre l'emploi de moyens militaires pour parvenir à ses objectifs.
"Israël ne prête aucune attention à l'opinion de la communauté internationale et ne fait aucun cas des conséquences de ses propres actions dans le village libanais de Cana", a souligné Ahmed Ali Aboul Gheit.
Selon le chef de la diplomatie égyptienne, les Israéliens oublient manifestement les leçons de l'histoire du Proche-Orient, histoire qui a plus d'une fois démontré l'impossibilité d'obtenir des objectifs politiques par des moyens militaires. "L'histoire a plus d'une fois prouvé que des campagnes militaires en-dehors du pays étaient inévitablement vouées à l'échec si elles n'avaient pas pour but de défendre l'Etat", a noté le ministre des Affaires étrangères de l'Egypte. Et c'est justement pour cette raison que la communauté internationale rejette l'usage ou la menace de la force, a-t-il dit.
Ce disant, Ahmed Ali Aboul Gheit a une fois de plus exhorté la communauté internationale à obtenir un cessez-le-feu immédiat sans attendre une réédition de la tragédie dans le village libanais de Cana où, dimanche dernier, des dizaines de femmes et d'enfants avaient péri sous les bombes israéliennes.
Mardi, de violents affrontements se sont poursuivis entre l'armée israélienne et les commandos du Hezbollah dans des localités frontalières au Sud-Liban.
Auparavant, on a appris que le gouvernement israélien a avalisé l'élargissement des opérations terrestres au Liban.
Depuis le début des hostilités au Liban, plus de 800 personnes, dont la plupart sont des civils, y ont péri, et plus de 3 000 autres ont été blessées.
