Dans les couloirs d'une rencontre extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des Etats de l'UE qui se déroule dans la capitale belge, les diplomates constatent que Londres et Berlin s'en tiennent à la position américaine concernant le règlement du conflit libano-israélien.
Plus tôt dans la journée, Erkki Tuomioja, ministre des Affaires étrangères de la Finlande, pays qui assume en ce moment la présidence tournante de l'Union européenne, a exprimé devant les journalistes ses doutes quant à la capacité d'Israël à réussir son opération militaire au Liban, déclarant que cette opération ne ferait que renforcer l'influence du Hezbollah sur les populations des pays de la région.
Cette réunion des chefs de diplomatie des pays de l'UE a pour objectif de décider des démarches à entreprendre par l'Union européenne en vue de désamorcer le conflit libano-israélien et ce, à la lumière de la récente conférence internationale sur le Liban à Rome et du dernier examen au Conseil de sécurité de l'ONU de la situation relative à l'escalade des violences dans la zone.
Il s'agit en l'occurrence des voies à emprunter pour que les parties s'entendent sur un cessez-le-feu immédiat, du déploiement au Liban d'une force de dissuasion internationale, du transfert de l'aide internationale à la population du Liban et de l'évacuation des étrangers du territoire libanais.
La Commission européenne espère que les participants à cette rencontre adopteront toutes les décisions nécessaires pour mettre fin au conflit.
La Commissaire européenne chargée des relations extérieures et de la politique européenne de voisinage, Benita Ferrero-Waldner, rapportera aux ministres les résultats de son déplacement au Proche-Orient et parlera de sa participation à la conférence de Rome, a fait savoir Amadeo Altafaj, porte-parole de la Commission.
Le commissaire européen au Développement et à l'Aide humanitaire, Louis Michel, informera les ministres des Affaires étrangères des Etats de l'UE de la situation humanitaire au Liban.
Le professeur belge Simon Petermann, spécialiste en relations internationales, a estimé avant la réunion dans une interview à RIA Novosti que "le carnage de Cana allait affliger les participants à la rencontre".
Il a espéré que les ministres des Affaires étrangères exigeraient des parties au conflit qu'elles cessent immédiatement le feu bien que les chefs de diplomatie divergent toujours dans l'évaluation de la situation.
Les ministres des Affaires étrangères des Etats de l'UE examineront aussi la situation dans les territoires palestiniens, et tout particulièrement dans la bande de Gaza.