"Nous avons besoin d'une force internationale qui puisse jouer un rôle déterminant dans l'établissement de la paix non seulement au Liban, mais aussi entre Israël et la Palestine", a notamment déclaré Mahmoud Abbas lors d'une conférence de presse à l'issue de ses négociations avec le chef du gouvernement italien, Romano Prodi.
Auparavant, le ministre des Affaires étrangères de l'Italie, Massimo D'Alema, a proposé d'étendre la mission de l'Organisation des Nations Unies à la frontière israélo-palestinienne.
De son côté, le premier ministre italien a demandé au président de l'Autorité palestinienne de faire tout son possible pour la libération du soldat israélien, enlevé dans la bande de Gaza.
Selon Mahmoud Abbas, ce soldat israélien pourrait être libéré sous peu.
Romano Prodi a aussi exhorté la Palestine à respecter les conditions "posées par le ministère israélien des Affaires étrangères: la reconnaissance de l'Etat d'Israël, le respect des ententes enregistrées et l'abandon de la violence". "C'est justement sur cela que peuvent reposer des relations solides entre l'Italie, l'Europe, le monde occidental, d'une part, et la Palestine, de l'autre", a indiqué le premier ministre italien.
Romano Prodi a aussi fait savoir que le programme d'aide italien à la Palestine serait élargi.
"A l'heure actuelle, il importe extrêmement d'épauler la Palestine connaissant de grandes difficultés. Il faut soutenir ses efforts de stabilisation", a-t-il estimé.
Les interlocuteurs ont aussi évoqué la situation au Liban.
"La paix n'y sera possible que si des solutions arrangeant toutes les parties sont trouvées par voie négociée", est persuadé Romano Prodi.
Pour sa part, Mahmoud Abbas a exhorté à un cessez-le-feu immédiat et s'est déclaré prêt à soutenir un "Liban indépendant, libre et souverain".
"Il est nécessaire de revenir sans plus tarder à la table des négociations et trouver le moyen de rétablir la paix", a signalé le leader palestinien.
Après cette conférence de presse, le président de l'Autorité palestinienne s'est rendu au ministère des Affaires étrangères de l'Italie pour y rencontrer le chef de la diplomatie italienne, Massimo D'Alema.
