Un cessez-le-feu indispensable pour le déploiement d'un contingent de paix au Liban (sénateur russe)

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MOSCOU, 26 juillet - RIA Novosti. Une force de maintien de la paix ne pourra être déployée dans la zone du conflit libano-israélien qu'après un cessez-le-feu des deux côtés, a déclaré mercredi à RIA Novosti le parlementaire russe Mikhaïl Marguelov.

"Dans une situation où la précision des frappes est loin d'être parfaite, je ne vois tout simplement d'autre issue à la crise qu'un cessez-le-feu réciproque et immédiat, suivi des négociations", a précisé Mikhaïl Marguelov, président du Comité pour les Affaires internationales du Conseil de la Fédération (Chambre haute du Parlement russe).

C'est seulement dans ce cas, est persuadé le sénateur, qu'un calme relatif pourrait enfin s'établir à la frontière libano-israélienne, et que des observateurs internationaux et un contingent de paix pourraient aborder l'accomplissement des tâches prioritaires consistant notamment à normaliser l'existence pacifique dans la région et à distribuer des aides humanitaires parmi les populations civiles.

Commentant la frappe portée la veille par l'armée de l'Air israélienne sur le poste d'observation de l'Organisation des Nations Unies, Mikhaïl Marguelov a estimé que cet incident "ne faisait que ressortir encore plus le caractère chaotique et l'ampleur de la confrontation actuelle à la frontière libano-israélienne". Ladite frappe aérienne a coûté la vie à plusieurs observateurs de l'ONU.

Si cette action n'a pas été préméditée, a dit Mikhaïl Marguelov, cela prouve que les frappes israéliennes ne sont pas du tout précises. Par conséquent, il n'est pas question d'une opération antiterroriste réfléchie. "Quand on frappe à l'aveuglette, sur toute la région sans choix, ce n'est pas du tout une lutte contre la terreur", a souligné le président du Comité pour les Affaires internationales de la Chambre haute du Parlement russe.

Et d'ajouter que le bombardement d'hier de la mission de l'ONU pouvait apporter ses corrections à la donne et "réduire à zéro tous les efforts de la communauté internationale" et surtout à la lumière de la rencontre à Rome et de l'examen du plan de règlement du conflit libano-israélien.

"Si les "casques bleus" de l'ONU qu'on proposait de déployer au Sud-Liban peuvent devenir, par erreur, des cibles pour les bombardements israéliens, l'idée même d'introduire au Liban un contingent de paix est vouée à l'échec", a conclu Mikhaïl Marguelov.

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