"Les initiatives de l'Egypte renferment toute une série de revendications dont celle d'adopter à l'issue de la future conférence à Rome un appel à un cessez-le-feu immédiat au Liban", a dit Ahmed Ali Aboul Gheit à l'issue de ses négociations avec le secrétaire du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie, Igor Ivanov.
Selon le chef de la diplomatie égyptienne, le cessez-le-feu au Liban doit conforter des mesures telles que l'échange de prisonniers entre le mouvement libanais Hezbollah, d'une part, et Israël, de l'autre, ainsi que le déploiement de l'armée libanaise dans le Sud du Liban et le soutien du gouvernement de ce pays.
L'Egypte appelle aussi à examiner la question de la démarcation de la "ligne bleue", soit d'une frontière provisoire entre le Liban et l'Etat hébreu, ainsi que celle des territoires des fermes de Chebaa, occupées par Israël, mais considérées comme libanaises par le Liban. En outre, Ahmed Ali Aboul Gheit s'est prononcé pour une convocation d'une conférence internationale spéciale sur la reconstruction du Liban.
Le ministre libanais des Affaires étrangères a soutenu la proposition d'envoyer dans la zone du conflit un contingent militaire sous l'égide de l'Organisation des Nations Unies. "Nous allons soutenir l'introduction d'une force internationale sanctionnée par l'ONU", a affirmé Ahmed Ali Aboul Gheit.
La conférence internationale qui va entamer ses travaux à Rome le 26 juillet prochain va associer les ministres des Affaires étrangères de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Italie, du Liban, de la Jordanie, de l'Arabie Saoudite et de l'Egypte, ainsi que les représentants de l'ONU, de l'Union européenne (UE) et de la Banque mondiale (BM).
