"Le chef adjoint de la diplomatie russe, Merab Antadzé, est venu à Moscou porteur d'initiatives tout à fait concrètes de la Géorgie, mais nous n'avons toujours pas reçu de réponse concrète sur une possibilité d'une telle rencontre. Et voilà qu'aujourd'hui on nous a répondu qu'il n'y aurait pas d'entretien bilatéral, mais que des contacts seraient possibles dans le cadre du Sommet informel de la CEI", a déclaré dans une interview à RIA Novosti le ministre par intérim des Affaires étrangères de la Géorgie, Guela Bejouachvili.
"Quoi qu'il en soit, dans le cadre des contacts et des manifestations du Sommet informel de la CEI à Moscou, il nous serait tout simplement impossible de passer en revue les problèmes sérieux de nos relations bilatérales. Aussi, avons-nous pris une telle décision et espérons une compréhension tant de la part de la Russie que de la part des pays-membres de la Communauté des Etats indépendants", a indiqué Guela Bejouachvili.
Et d'ajouter que Tbilissi compte toujours sur une rencontre bilatérale des présidents russe et géorgien.
"Nous sommes prêts à examiner n'importe quelles initiatives de la Russie relatives à une telle rencontre", a poursuivi le chef de la diplomatie géorgienne.
Selon Guela Bejouachvili, la décision du président géorgien, Mikhaïl Saakachvili de ne pas aller au Sommet de la CEI à Moscou n'était pas simple ni facile.
"Nous tenons à nos relations avec tous les leaders de la CEI", a souligné le ministre des Affaires étrangères de la Géorgie.
Et de rappeler que la Finlande, pays assumant à l'heure actuelle la présidence tournante à l'Union européenne (UE), a fait une déclaration approuvant un règlement négocié des conflits sur le territoire de la Géorgie, tout en se prononçant pour l'envoi dans la région d'une mission de l'Organisation des Nations Unies pour sonder une possibilité de déployer en Abkhazie des unités de police internationale.
(L'Abkhazie est une république autoproclamée sur le territoire de la Géorgie - NDLR.)
Tbilissi est prêt à tout moment à une rencontre entre Vladimir Poutine et Mikhaïl Saakachvili, tout en estimant que la date en dépend cependant de Moscou.
Evoquant la réforme de la CEI, Guela Bejouachvili a dit que la Géorgie étudiait le plus attentivement les propositions de Noursoultan Nazarbaïev, président du Kazakhstan, mais estimait impossible de réanimer la Communauté des Etats indépendants.