"Le principe de l'égalité de tous les pays membre est-il respecté, lorsque le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) décide comme bon lui semble dans quels pays il faut surveiller les élections?" s'est-il interrogé lors d'une session du Conseil permanent de l'OSCE, le texte de son discours étant publié sur le site officiel du ministère russe des Affaires étrangères.
Selon une étude réalisée par l'Assemblée parlementaire de l'OSCE, 23 pays membres n'ont jamais accueilli de mission d'observation de l'OSCE, a-t-il constaté.
"Dans les cas où les missions d'observation sont dépêchées sur les lieux, on ignore les motifs pour lesquels le BIDDH décide de leur effectif. Dans certains pays on envoie 10 à 11 observateurs, dans d'autres on en envoie des centaines", a souligné M. Glouchko.
Evoquant les législatives lettonnes programmées pour le 7 octobre prochain, le responsable russe a rappelé qu'à l'issue de la campagne électorale de 2002, les observateurs de l'OSCE et de l'APCE avaient constaté un "déficit de démocratie sérieux et durable" en Lettonie.
"A notre avis, cela justifie la nécessité d'une mission de contrôle plein format aux prochaine législatives. Sinon, le BIDDH ferait preuve de doubles standards", a déclaré le vice-ministre.
Evoquant le Code de conduite des observateurs du BIDDH, M. Glouchko a critiqué la clause stipulant que "les observateurs s'abstiendront de s'exprimer devant les médias sur le processus électoral ou le contenu de leurs observations".
"On s'interroge donc sur le caractère démocratique de cette instruction et sa conformité aux normes de droit international dans le domaine de la liberté d'expression", a résumé le diplomate.