Selon le chef de la diplomatie russe, on pourrait le faire tant par l'adhésion de nouveaux Etats qui deviennent membres permanents du CS que par une augmentation du nombre de membres non permanents, mais le principal est que cela se fasse par consensus.
"Nous percevons une possibilité pour élargir le Conseil de sécurité dans les deux catégories, mais le résultat final doit se faire par consensus, autrement au lieu de conforter la légitimité du Conseil de sécurité, nous ne ferons qu'affaiblir cette légitimité aux yeux de ceux qui s'opposent à telle ou telle variante d'élargissement", a indiqué Sergueï Lavrov dans une interview à la radio "Echos de Moscou".
"En essayant d'imposer le scrutin, on ne fera que compromettre le prestige même de l'ONU", a mis en garde le ministre des Affaires étrangères de la Fédération de Russie.
Et de faire remarquer: "C'est que les contradictions sont trop profondes entre ceux qui sont absolument persuadés qu'il ne doit plus y avoir de nouveaux membres permanents du Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies et qu'un élargissement ne doit se faire que dans la catégorie des membres non-permanents, d'une part, et ceux qui insistent catégoriquement sur la création obligatoire de nouveaux sièges permanents au CS de l'ONU, de l'autre".
Quant à la Russie, elle ne se range à l'avis d'aucune de ces deux parties", a noté Sergueï Lavrov.